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23 mars 2022

RSA et travail. Un vrai sujet essentiel. Macron a raison de le poser, tort dans la solution proposée

« Emmanuel Macron assume l’option d’un projet social dur pour l’élection présidentielle » nous dit le journal Le Monde.

« Pour atteindre le bonheur, ou s’en approcher, il faut, pense Emmanuel Macron, viser le plein-emploi. Car le travail, « valeur cardinale » de son projet, « est un élément de notre dignité et de notre place dans la société », a-t-il expliqué, jeudi. « Il n’épuise pas tout ce qu’il y a dans la vie parce que nous avons notre vie familiale, affective, associative, mais je considère que c’est un essentiel, et en particulier pour la vie de la nation. Et c’est d’ailleurs ce qui lie aussi l’individu à la nation », a souligné le candidat ».

Une philosophie. Une conviction, aussi, qui se décline dans les transformations à opérer au sein de la société et justifie notamment que le revenu de solidarité active (RSA) soit versé en contrepartie de quinze à vingt heures d’activité facilitant l’insertion professionnelle ou que l’assurance-chômage soit moins généreuse en période de croissance. Le projet déroulé par Emmanuel Macron reste celui de l’émancipation. Emancipation par le travail, donc, qui prend ses racines dans l’école. Pour que celle-ci s’adapte aux nouveaux besoins de la nation, le candidat assume un projet « abrasif », selon les mots d’un de ses proches, visant à bousculer en profondeur le système éducatif. Quant à la réforme des retraites avortée en 2020, elle sera reprise, en fixant désormais l’âge de départ du travail à 65 ans, pour pérenniser un système social fondé sur la solidarité intergénérationnelle. Le travail, toujours. »

Oui il faut travailler dans le sens d’avoir du sens, un objectif !

Travailler ce n’est pas seulement « produire » pour un patron qui ainsi gagnerait plein d’argent et que l’argent serait mal et forcément sale.

Plus nous aidons, plus il y a d’assistanat dans ce pays, et plus la France consomme d’anxiolytiques.

La réalité c’est que l’on ne grandit qu’en se confrontant aux autres.

On ne progresse qu’en se dépassant.

On ne s’épanouit qu’en se sentant utile.

Nous avons besoin de donner du sens, de participer à la société, alors oui, le travail participe de tout cela et l’assistanat est en réalité castrateur parce que générateur d’inactivité.

« Prends ton RSA, rentre chez toi et ferme-là » ! Il y a tout de même mieux comme projet pour les gens. En ce sens Macron a raison.

Dans les faits, il aura tort, pour des raisons essentiellement logistiques.

Il sera impossible de faire travailler quelques heures des hommes et des femmes qui n’auront pas les moyens de financer les coûts de leur travail… Ce sera encore plus vraie dans les zones rurales où les coûts de transport deviennent prohibitifs.

C’est pour cette raison que je milite beaucoup plus pour un droit opposable au travail (au smic) en remplacement du RSA. Proposer un vrai travail à chacun et garantir de ne pas être sans travail et sans ressource, cela me semblerait la véritable avancée sociale.

Charles SANNAT

Source Le Monde.fr ici

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