Les transporteurs low-cost privés de leurs routiers ukrainiens ?

Seule bonne nouvelle liée à la crise ukrainienne : les routiers ukrainiens qui rentrent par dizaines de milliers dans leur pays pour se battre abandonnent leur camion dans les pays baltes, en Pologne, en Roumanie et en Allemagne. Cette pénurie de conducteurs ukrainiens touche particulièrement de grosses boîtes low cost comme l'allemand Hegelmann (avec ses 15 filiales en Pologne et dans les pays baltes), les baltes Transtira, Girteka, Mandesta et Hoptrans et le hongrois Waberer's.Résultat, les entreprises françaises ont une concurrence un peu moins forte chez leurs donneurs d'ordre car ces entreprises peu regardantes sur les compétences des conducteurs de leurs sous-traitants avaient pris l'habitude de faire appel sans vergogne aux plus gros groupes baltes, roumains et polonais pour faire de la traction intérieure. Rappelons par ailleurs que certains français comme Coquelle employaient déjà des routiers ukrainiens via leurs filiales en Pologne.

De son côté, la Fédération allemande de la logistique et des transports BLV rappelle que la moitié des camions circulant en Allemagne sont originaires des pays de l'Est, et depuis quelques années particulièrement de d'Ukraine, de Biélorussie ou de Russie. Des visas de travail leur sont accordés par l'Allemagne et les pays européens de l'Est pour compenser la défection des conducteurs polonais à l'international.

Quand on en voit encore, on peut reconnaitre facilement les routiers ukrainiens, car ils apposent leur drapeau sur le pare brise des camions baltes, polonais ou hongrois qu'ils conduisent.

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