Cher abonné au Wonde, Jean-Harold mon unique voisin,
Entre nos deux jardins un haut mur, datant du XIX siècle. Il me permet d'admirer les branches de vos arbres centenaires mais pas le détail de votre potager au sol. Le monde est parfois bien fait, je ne m'en sens pas privé tant la réciprocité de nos situations, nous placent à l'abri des regards indiscrets.
Hier, jour de la Saint Christophe, protecteur des voyageurs, qu'il ne faut pas confondre avec la Ste protection des voyeurs, qui n'existe pas je crois, vous avez rencontré le maire de notre village. La scène était bucolique à souhait, l'air embaumait le romarin. Le lieu est habituellement calme, presque secret, les grosses touffes de romarin s'étagent jusqu'en haut du talus, ce qui permet des siestes ou des médiations en toute quiétude.
Cette rencontre discrète eut un témoin bien involontaire.
Un ami, à peine plus haut sur la butte, y soulageait sa vessie à l'abri des regards. Il a eu tout loisir de vous entendre dénoncer mon épouse : elle bronzait nue dans notre jardin et sans masque ! Quel crime ! Le maire abonné comme vous, était bien ennuyé, "Vous comprenez mon cher que le domaine privé..." Il vous a tout de même promis de mettre l'employé municipal sur le coup, pour le cas où elle sortirait sur le trottoir démasquée.
Mon très cher Jean-Harold, vous avez oublié de mentionner à votre élu, que pour voir ma femme dans toute sa splendeur, il vous a fallu grimper sur une échelle. J'admire la façon dont vous mettez du cœur à l'ouvrage. Vous êtes ce que l'on appelle un collaborateur né. J'ose affirmer qu'à ce niveau, il s'agit d'un don que manifestement vous exploitez, dès que l'occasion s'en présente.
Un premier pas est franchi. Chacun de nous est conscient de l'existence de ce mur entre nous, qui n'est pas que de pierres. Une prise de conscience un jour peut-être ? Dans ce cas je n'hésiterais pas nommer votre échelle "Échelle de Jacob". Encore un petit effort et vous atteindrez le ciel !
Je ne pousserais pas l'hypocrisie jusqu'à vous adresser ma cordialité.
Entre nos deux jardins un haut mur, datant du XIX siècle. Il me permet d'admirer les branches de vos arbres centenaires mais pas le détail de votre potager au sol. Le monde est parfois bien fait, je ne m'en sens pas privé tant la réciprocité de nos situations, nous placent à l'abri des regards indiscrets.
Hier, jour de la Saint Christophe, protecteur des voyageurs, qu'il ne faut pas confondre avec la Ste protection des voyeurs, qui n'existe pas je crois, vous avez rencontré le maire de notre village. La scène était bucolique à souhait, l'air embaumait le romarin. Le lieu est habituellement calme, presque secret, les grosses touffes de romarin s'étagent jusqu'en haut du talus, ce qui permet des siestes ou des médiations en toute quiétude.
Cette rencontre discrète eut un témoin bien involontaire.
Un ami, à peine plus haut sur la butte, y soulageait sa vessie à l'abri des regards. Il a eu tout loisir de vous entendre dénoncer mon épouse : elle bronzait nue dans notre jardin et sans masque ! Quel crime ! Le maire abonné comme vous, était bien ennuyé, "Vous comprenez mon cher que le domaine privé..." Il vous a tout de même promis de mettre l'employé municipal sur le coup, pour le cas où elle sortirait sur le trottoir démasquée.
Mon très cher Jean-Harold, vous avez oublié de mentionner à votre élu, que pour voir ma femme dans toute sa splendeur, il vous a fallu grimper sur une échelle. J'admire la façon dont vous mettez du cœur à l'ouvrage. Vous êtes ce que l'on appelle un collaborateur né. J'ose affirmer qu'à ce niveau, il s'agit d'un don que manifestement vous exploitez, dès que l'occasion s'en présente.
Un premier pas est franchi. Chacun de nous est conscient de l'existence de ce mur entre nous, qui n'est pas que de pierres. Une prise de conscience un jour peut-être ? Dans ce cas je n'hésiterais pas nommer votre échelle "Échelle de Jacob". Encore un petit effort et vous atteindrez le ciel !
Je ne pousserais pas l'hypocrisie jusqu'à vous adresser ma cordialité.
Juan de la Campaña
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.