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20 novembre 2021

Le FBI cible des parents contestataires à l’aide d’outils de lutte contre le terrorisme, selon un lanceur d’alerte

Le procureur général Merrick Garland ne savait pas que la division antiterroriste du FBI ciblait les parents qui critiquaient les conseils scolaires, ou alors il a menti à ce sujet au Congrès, ont affirmé les républicains de la Chambre des représentants en citant les révélations de lanceurs d’alerte.

Un courriel du FBI datant de début octobre « fournit des preuves spécifiques que les forces de l’ordre fédérales ont utilisé des outils de contre-terrorisme, à la demande d’un groupe d’intérêt de gauche, contre des parents inquiets », ont déclaré mardi les républicains de la commission judiciaire de la Chambre des représentants. Cette divulgation « remet en question l’exactitude et l’exhaustivité » du témoignage de Garland devant la commission, ont-ils ajouté.

Le courriel est daté du 20 octobre, un jour avant que Garland ne déclare devant la commission qu’il « ne pouvait imaginer aucune circonstance » dans laquelle des parents se plaignant de leur conseil scolaire seraient « qualifiés de terrorisme national ».

Il montre que les divisions antiterroriste et criminelle du FBI ont collaboré pour créer une « étiquette spéciale » – EDUOFFICIALS – afin de marquer tous les rapports de menaces contre les administrateurs scolaires, les membres du conseil d’administration, les enseignants et le personnel. Garland a annoncé cette action le 4 octobre, après avoir reçu une lettre de plainte de la National School Board Association (NSBA), faisant état de « menaces violentes » de la part de parents à travers le pays critiquant, entre autres, l’obligation de port des masques et la théorie critique des races (TCR).

Garland « n’a fourni aucune preuve que les parents se livrent à des menaces ou à des actes de violence crédibles » mais a mobilisé le FBI pour « utiliser des outils de contre-terrorisme pour enquêter, suivre et étiqueter les parents », a déclaré Christopher Rufo, militant anti-TCR, en réaction à la nouvelle.

La lettre de la NSBA envoyée fin septembre demandait au Ministère de la justice d’utiliser le Patriot Act contre les menaces présumées, les décrivant comme relevant du « terrorisme intérieur ». Garland a nié avoir utilisé ce langage, mais le courriel du FBI indique que le DOJ l’a vraiment utilisé.

Face aux réactions négatives, l’association a ensuite désavoué la lettre, rejetant la faute sur des dirigeants renégats. Comme l’ont montré les courriels obtenus par un groupe de parents d’élèves, la direction de la NSBA a travaillé avec la Maison Blanche pour rédiger le communiqué. Il est également apparu que la présidente de la NSBA, Viola Garcia, a été nommée à l’influent National Assessment Governing Board quelques jours après la publication de la lettre.

La possibilité que Garland ait menti au Congrès va créer un casse-tête supplémentaire pour le procureur général. La semaine dernière, il a inculpé Steve Bannon, ancien conseiller du 45e président américain Donald Trump, pour outrage au Congrès. Les républicains devraient renvoyer Garland devant le Ministère de la justice pour parjure, a soutenu le cinéaste et avocat Mike Cernovich, ajoutant que si le ministère ne parvient pas à inculper son patron, Bannon pourra parler de « justice sélective ».

Russia Today

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone

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