15 septembre 2021

Le délire schizophrène de l’hôpital

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Sur Twitter, l’Établissement français du sang fait de la retape en indiquant que le passe sanitaire n’est pas nécessaire pour donner son sang. Pourtant, à Vannes, le centre de collecte que je fréquente est situé dans l’enceinte de l’hôpital. Celui-là même où je suis dorénavant considéré comme un pestiféré et où je ne pourrais me rendre qu’en cas d’urgence, n’ayant pas de passe sanitaire à présenter ni l’intention de me mettre en conformité pour pouvoir en obtenir un.

Le virus du Covid-19 est tout de même vachement fort. Il est capable de reconnaître un TGV où il peut contaminer d’un TER ou d’un métro où cela lui est impossible. Il sait que sa zone de dissémination autorisée comprend les restaurants, les terrasses de cafés et les cinémas, mais pas les commerces. Un virus qui sait faire la différence entre une église quand un culte y est rendu (accès prohibé et pas besoin de passe sanitaire) et la même église où un concert serait donné (contamination possible et passe sanitaire requis) est un virus au QI élevé ! Et nous apprenons qu’il sait s’arrêter à l’entrée du lieu où sont collectées les poches de sang des altruistes, vaccinés ou non, contaminés ou non, guéris ou non, testés négatifs, positifs ou pas du tout, qui donnent leur sang. Oui, malgré le scandale du sang contaminé dont le responsable pas coupable, au lieu de croupir dans un cul-de basse-fosse, jouit d’une sinécure grassement payée où il peut encore nuire à la France et aux Français, il y a encore des Français pour donner leur sang.

Une question se pose, le tweet de l’EFS ne le précisant pas : est-ce que cette exemption du passe sanitaire est aussi valable pour un don de plaquettes ? Sera-t-il indispensable ou inutile de bâtir une ligne Maginot entre le secteur affecté au don de sang et celui dédié au don de plaquettes, avec circuits de circulation différenciés ? Ou alors une tranchée style 1914 sera-t-elle plus appropriée ?

Les dirigeants des hôpitaux et de la santé publique l’avouent : la probabilité de contamination nosocomiale au Covid-19 dans un hôpital est marginale, tolérable, et un quidam peut y rester pendant une heure, entre questionnaire bureaucratique, entretien médical, collecte et collation, sans risquer ni faire risquer grand-chose à son entourage. Le passe sanitaire n’est pas et ne deviendra jamais un outil de gestion d’une pandémie, il est fondamentalement un outil de contrôle social. Et haïssable en cela.

Quand le télé-opérateur de l’Établissement français du sang appellera « l’égoïste irresponsable » que je suis, celui dont la mobilisation pourrait être ou passer pour « irrationnelle, cynique et manipulatrice », quelle sera ma réaction ? Annoncer un boycott sans préavis ni indemnité du don du sang ? Saouler le pauvre quidam qui cherche à me fixer un rendez-vous avec une dénonciation circonstanciée et colérique de la schizophrénie d’un hôpital qui trouve mon sang assez bon pour l’imposer à d’autres malades mais refuserait que je fasse dans ses locaux un électrocardiogramme d’effort ou une visite à une personne malade ? J’espère que l’écriture et la publication de cet article exorciseront ma colère et que je saurai, in fine, répondre favorablement à sa requête.

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