Le laboratoire américain BioNtech va déposer dans l'UE une demande d'autorisation pour l'utilisation de son vaccin, développé avec Pfizer, chez les enfants de 12 à 15 ans. Il estime qu'elle devrait être possible, sous couvert d'approbation, dès le mois de juin.
Alors que la vaccination contre le Covid-19 des enfants semble de plus en plus incontournable, elle devrait bientôt être techniquement possible en Europe. Selon le journal allemand Der Spiegel, le laboratoire allemand BioNtech est sur le point de déposer dans l'Union européenne une demande d'autorisation pour l'utilisation de son vaccin, développé avec Pfizer, chez les enfants de 12 à 15 ans. Une homologation serait alors possible dès le mois de juin.
"En Europe, nous en sommes aux dernières étapes avant de soumettre" les données des essais cliniques à l'Agence européenne des médicaments (EMA) et la validation devrait prendre entre quatre et six semaines, a indiqué le co-fondateur et directeur de l'entreprise au magazine allemand.
Ce vaccin est actuellement seulement autorisé pour les personnes âgées de 16 ans au moins. Dans la pratique, en France, il n'est pour le moment utilisé que chez les personnes de plus de 18 ans ayant une pathologie à très haut risque de forme grave du Covid-19 ou pour toutes les personnes de 60 ans et plus.
Aux États-Unis, BioNtech et son partenaire Pfizer ont déposé début avril déjà une demande d'extension de l'autorisation en urgence du vaccin aux adolescents âgés de 12 à 15 ans. Les demandes d'autorisation se basent sur les données des essais cliniques de phase 3 sur cette tranche d'âge publiés fin mars, "qui ont démontré une efficacité de 100%" pour prévenir la maladie, selon les laboratoires. Le vaccin a également été "bien toléré et les effets secondaires étaient généralement cohérents avec ceux observés" chez les personnes âgées de 16 à 25 ans, ont ajouté Pfizer et BioNtech vendredi.
Pour les enfants de 5 à 12 ans, le directeur de BioNtech continue de tabler sur des résultats de l'étude clinique en juillet et reste "en bonne voie" pour une autorisation d'ici la rentrée de septembre. De son côté, le laboratoire Moderna a annoncé mi-mars avoir démarré des essais sur plusieurs milliers d'enfants, âgés de six mois à onze ans aux États-Unis et au Canada.
En janvier dernier, le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, n'avait pas exclu l'idée de vacciner les enfants en raison des variants. "Peut-être un jour faudra-t-il vacciner les enfants. En Grande-Bretagne, on cherche à savoir si leur taux d'infection plus important est lié à ce variant. Si cela se confirme et que les enfants transmettent le virus, la question se posera", affirmait-il dans les colonnes du Parisien.
Aujourd'hui, cette éventualité parait indispensable aux yeux de l'institut Pasteur. "Si on ne vaccine que les adultes, le virus va continuer à circuler chez les enfants, et dès lors, on aura un réservoir d'infections qui va faire que ces enfants vont pouvoir contaminer leurs proches", explique à franceinfo Simon Cauchemez, de l'unité de modélisation mathématique des maladies infectieuses à l'Institut Pasteur. En vaccinant plus largement, de 0 à 64 ans, il suffirait d’atteindre 69% de cette population pour freiner le virus. "On peut quand même rappeler qu’en France, ces dernières semaines, 20% des nouveaux cas sont survenus dans la tranche 0-18 ans. Donc, le virus circule activement chez les enfants. En les vaccinant, il s’agit aussi d’éviter que les enfants constituent un réservoir dans l’avenir pour le virus", renchérit auprès de TF1/LCI le professeur de virologie à Sorbonne Université, Vincent Maréchal.
Inutile pour les jeunes, ils ne sont pas touchés par le covid.
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