20 mars 2021

96% des migrants “mineurs” interpellés à Paris sont... majeurs

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Une très large majorité d’entre eux sont Algériens, les autres Marocains, Tunisiens ou d’origine inconnue. 

C’est une difficulté nouvelle pour la police parisienne : ces dernières années le nombre de mineurs non-accompagnés mis en cause dans des affaires de délinquance violente a explosé de 407%, passant de 290 à 1 471 entre 2016 et 2020,

révèle Le Figaro. Mais la réponse pénale est la plupart du temps compliquée à mettre en place, car ces migrants violents mentent souvent sur leur âge ou sur leur nationalité, pour empêcher leur identification et être protégés par l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante, précise le quotidien. Pour contrer ce phénomène, la préfecture de police a mis en place un système innovant, qui dévoile des chiffres édifiants… 

Un nouveau système d’identification

Désormais, les policiers envoient directement les empreintes des interpellés aux autorités des différents pays du Maghreb dont ils sont généralement issus : l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Ces derniers peuvent ensuite renvoyer la véritable identité des délinquants à Paris, sous quatre à huit semaines, détaille Le Figaro. Plus d’un an après sa mise en place, le quotidien est en mesure de dévoiler les premiers résultats de cette méthode. Ainsi, sur 939 demandes, la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) a reçu 229 retours d’identification. Et parmi ces soi-disant mineurs, 216 d’entre eux sont en fait majeurs, soit 96%. 

Cette procédure a également permis de préciser la nationalité de ces faux-mineurs. Ainsi, 156 étaient algériens, 71 marocains et deux tunisiens. Les autres sont d’« origine inconnue », sans doute libyens ou syriens, précise Le Figaro. Grâce à ces précieuses informations, la préfecture de police peut lancer des procédures pour « fourniture d’identité imaginaire » et inscrire la véritable identité des délinquants dans le traitement des antécédents judiciaires (TAJ). Ainsi, ils peuvent être incarcérés en cas de nouvelle interpellation. 

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