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16 octobre 2020

Couvre-feu et mesures de restriction pour maintenir le Covid-19



Lors d'une conférence de presse, jeudi, Jean Castex et plusieurs ministres ont apporté des précisions sur l'application du couvre-feu ainsi que sur les aides financières accordées à certains secteurs. Des incertitudes demeurent cependant sur d'autres points.

"Nous traversons un moment inédit de notre histoire." Au lendemain de l'interview télévisée d'Emmanuel Macron, le Premier ministre, Jean Castex, et plusieurs ministres ont pris la parole, jeudi 15 octobre, pour spécifier les conditions dans lesquelles s'appliqueront les nouvelles mesures annoncées pour lutter contre "l'épidémie" de Covid-19.

Le chef du gouvernement a ainsi souligné que "tous les lieux, commerces ou services recevant du public seront fermés" entre 21 heures et 6 heures dans les zones soumises au couvre-feu. Par ailleurs, des aides pour les secteurs de la restauration et de l'hôtellerie, ainsi que pour les soignants, ont été mentionnées. Néanmoins, un certain nombre de questions restent pour l'heure sans réponse.

Quels lieux seront concernés par la règle d'un siège sur deux ?

"Dans tous les lieux où vous êtes assis, les cinémas, les stades, les cirques ou les salles de conférence, la règle d'un siège sur deux devra s'appliquer entre deux personnes ou entre deux familles ou groupes d'amis de six personnes au maximum", a déclaré Jean Castex lors de sa conférence de presse.

Le Premier ministre n'a toutefois pas précisé si cette mesure serait à nouveau appliquée aux transports. La SNCF a mis fin à cette règle en juin, rappelle La Voix du Nord. En Ile-de-France, la RATP a cessé de l'imposer à partir du mois d'août, indique Le Figaro.

La règle prévaudra-t-elle également pour les restaurants lorsqu'ils seront ouverts ? Qu'en est-il des écoles ? Jean Castex a précisé que les modalités de cette mesure serait définies par arrêté préfectoral.
 
Quels seront les accompagnements mis en place pour le secteur de la culture ?

Concernant les aides financières, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que les secteurs de l'hôtellerie, les cafés, la restauration, la culture et l'événementiel ou encore le sport "pourr[aient] bénéficier du fonds de solidarité, jusqu'à 10.000 euros par mois", dès lors qu'ils "subissent une perte de chiffre d'affaires non plus de 70% mais de 50%."

Certaines salles de spectacle ont déjà annoncé qu'elles avanceraient leurs représentations ou séances, relève BFMTV. Mais le public va-t-il être au rendez-vous ? Sera-t-il possible d'assister à un spectacle à 18 heures pour être chez soi avant 21 heures ? A la question de savoir si un ticket de cinéma ou de théâtre pourrait faire office de dérogation justifiant le fait d'être dehors malgré le couvre-feu, le Premier ministre a botté en touche : "Il faut qu'on étudie [le sujet]. Je ne peux pas répondre sur-le-champ". Il a précisé que des discussions auraient lieu avec la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, dès vendredi matin "pour répondre [aux] attentes".

Roselyne Bachelot a déjà fait savoir, jeudi, qu'elle défendait un assouplissement du couvre-feu pour les spectacles. Les salles de cinéma et de spectacle voudraient "considérer que 21 heures, ce n'est pas l'heure à laquelle on doit être chez soi mais, pour ceux qui ont un ticket pour une pièce ou un film, l'heure du départ de la salle", a indiqué la ministre. "Cela me paraît plaidable", a-t-elle ajouté. "Les gens mettent 30 minutes ou même une heure pour rentrer, le temps qu'il faut, c'est leur billet qui servirait de justificatif", suggère la ministre, assurant que le gouvernement allait "examiner cette demande, sous réserve bien sûr de l'évolution de la situation sanitaire". 

Les élections régionales et départementales auront-elles lieu ?

A ce jour, rien n'est encore tranché. Lors de sa conférence de presse, le Premier ministre a confirmé la mise en place d'une commission chargée d'étudier un éventuel report des élections prévues en mars 2021. Composée de différents représentants des partis, elle devra prendre une décision "à la fin de l'année, début de l'année 2021", a précisé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur franceinfo.

Le gouvernement sera extrêmement vigilant à ce que l'organisation des élections et de la campagne se fasse dans des conditions sanitaires exemplaires.

De leur côté, sept présidents de départements, majoritairement de la région Grand Est, ont demandé mardi à ce que les élections départementales soient repoussées de trois mois. Ils souhaitent qu'elles n'interfèrent pas dans la gestion de la crise sanitaire et celle du plan de relance.

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