08 juin 2020

Robinette for president !


Le jeune garçon vaquait, tranquille et paisible, à son occupation du moment, laquelle consistait à voler un joli scooter quasiment neuf. Et voilà-t-y pas qu’une ordure de flic, tout à coup, lui déboule sur le râble à la sauvage et lui colle un gros pain dans la gueule ! Résultat un œil au beurre noir ! Non mais vous vous rendez compte! Où ça va, ça, flûte! En voilà assez des brutalités policières, faut que ça cesse, m’enfin, on ne reconnaît plus notre France comme dit ce cher Méluche, le pourfendeur des injustices de toute nature…excepté celles qui touchent les braves-gens (n’ont qu’à se démerder, ceux-là!) Parce que tout de même, à bien y regarder, après une espèce de parenthèse enchantée au cours de laquelle le coronavirus tenait seul la vedette, le pays revient dare-dare à ses vieilles lunes foireuses. Il a suffi d’une histoire de noir amerloque proprement zigouillé par un policier -blanc et mal intentionné- pour faire ressurgir chez nous le machin qui pouvait, avec un peu d’imagination malveillante, ressembler vaguement à l’affaire en question et donc permettre aux gauchiards de se remettre à flot sur leur activité favorite, la manif destructrice de biens publics et plus si affinités! Voilà donc exhumée fort à propos la vieille histoire d’ Adama Traoré. Y a bon Traoré! Tous les ingrédients y figurent! Un gentil malfaiteur d’origine malienne né chez nous comme ses dix-sept frères et sœurs, une Chance Pour la France, pur produit des Allocations Familiales, venu nous offrir toute la richesse de sa culture diversifiée, toute sa générosité désintéressée de « jeune » au grand cœur, hélas un peu fragile. Mort au cours d’une arrestation mouvementée, ce cher Adama -Allah ait son âme- sert désormais de prétexte à la branche hexagonale de Black Lives Matter, black lives m’atterrent !
Et les voilà donc tous repartis de plus belles, tous ces gauchiards de mes deux, tous ces enfoirés, trotskos, antifas, anars, racialistes, gauchemmerdeurs de tout poil juste bons à foutre le bordel et fouler au pied les chouettes mesures anti-covid si bien édictées par nos gouvernants en marche pour désinfecter le déconfinement. Exploitant admirablement la naïveté niaise de pauvres couillons convaincus que dans le monde entier les méchants policiers brutalisent et massacrent les pauv’ noirs malheureux et opprimés, les manifs, réglées comme des montre suisses, se répandent de Minneapolis à Washington, de Paris à Londres et de Berlin à Sidney, répandant à la fois la connerie et le coronavirus partout alentour.

Le problème c’est que ce genre de plaisanterie, on sait quand ça commence mais pas quand ça finit. L’affaire George Floyd démarre d’une arrestation brutale dans la ville, au demeurant tout ce qu’il y a de plus démocrate et peu portée à la mansuétude vis à vis de l’actuel président des States, de Minneapolis. Un poulet municipal répondant au patronyme évocateur de Chauvin -un descendant de franchouilles!- qui asphyxie délibérément le Floyd précité en lui chevauchant la gargamelle pendant huit interminables minutes. Un meurtre caractérisé comme en atteste une vidéo sans ambiguïté montrant l’agonie du pauvre type comme si on y était. Bien sûr nous ignorons les évènements qui ont précédé l’arrestation, mais on en voit et on en entend assez pour s’éviter la peine de chercher des excuses au précité Chauvin. Jusque-là rien de particulier à ajouter, l’affaire apparaît limpide.
Cela dit, l’évènement n’a pas tardé à servir de soutien aux propagandistes anti-Trump, c’est à dire la quasi-totalité des media de la planète. Au bout de deux ou trois jours, la combine fonctionnait si bien qu’on imputait déjà au gros Donald, lequel n’en pouvait mais, la responsabilité pleine et entière du drame.
A tel point que l’affaire surgit, dès Mardi matin, alors que nous étions tous réunis DERRIERE NAPOLEON afin de célébrer comme il convenait, la réouverture enfin acquise du bistrot de Thérèse. Grauburle en personne prit le premier la parole en ces termes: -« Putain, les amis, vous avez vu Trump? Il massacre les négros maintenant! Le mec il a étranglé à mort un type qui se baladait tranquillement dans la rue, dites donc! »
Provoquant ainsi la réaction d’un Foupallour, remonté au pastaga et, semble-t-il, mieux informé…encore que…
-« Tu déconnes, Marcel, tu te fous le doigt dans l’œil jusqu’au fond du calbute ! En réalité Trump il a donné l’ordre aux flics de zigouiller tout les blacks, c’est pour ça qu’il a claqué, le zigue en question. Mais il ne l’a pas buté lui même, qu’est-ce tu crois, pauv’ cloche, les présidents ça ne tue jamais en direct, juste ça donne des directives, comme on dit… ensuite, les autres, les sous-fifres, ils exécutent! C’est pas pour rien, d’ailleurs, qu’on appelle la chose « exécution », ça veut dire un assassinat fait sur ordre des grands chefs, voilà la vérité! »
Alors, malgré l’ébriété montante des différents participants, il fallut tout de même rétablir les faits dans leur réalité, pour ce que l’on pouvait en connaître, bien sûr. Mais cela vous donne une idée, cependant, de la tournure vicelarde d’une campagne de désinformation directement destinée à ressouder les rangs démocrates autour le la falote personnalité du challenger Biden, adversaire désigné du gros Donald à la présidentielle de Novembre prochain. En hommage au black trucidé il met le genou à terre, Joe Biden, geste que le Président en titre n’ose pas tenter car il ne serait pas certain de parvenir à se relever sans le secours d’un palan voire d’un treuil. A soixante quatorze ans, quand on accuse plus de cent-dix kilos, mieux vaut éviter les prises de risques! Déjà qu’il se balade sans masque, le rouquemoute! Alors que le candidat démocrate, lui, malgré les quatre années de plus qu’il trimballe, apparaît svelte et élancé comme un jouvenceau d’à peine soixante balais! La génuflexion ça ne lui fait pas peur au camarade Joseph-Robinette…Ben oui, c’est son blaze à Biden, Robinette, ça vous la coupe… enfin façon de parler… mais je vous jure que c’est vrai, d’ailleurs j’ai découvert ça sur Wikipedia, alors, hein? Même si de l’autre côté de l’Atlantique, Robinette comme prénom ça devrait moins tirer à conséquences que par chez nous, on comprend quand même que le type se fasse appeler Joe, c’est plus sobre et moins connoté…pourtant si par malheur il était élu, il faudrait qu’il y passe, au moins à la faveur de sa prestation de serment. C’est bien comme ça que le monde entier apprit un jour qu’Obama se prénommait Barak-Hussein, c’est moins catholique que Robinette mais ça fait aussi son petit effet! Alors, compte tenu, entre autres, du boulet George Floyd, accroché à sa cheville, le père Donald pourrait bien se ramasser une gamelle retentissante en Novembre. Par conséquent, la probabilité que Robinette rie (1) le dernier pourrait fort bien se concrétiser. J’en connais qui rigoleront moins, genre Hank Hulley, mais si l’obèse de White House continue à se coltiner une réputation d’assassin de descendants d’esclaves, je le sens mal barré pour la suite des évènements. A part quelques millions d’abrutis à stetson , d’affidés du Ku-Klux-Klan et de marchands de charbon, les Amerloques voteront Robinette, c’est forcé…surtout les plombiers, cela va de soi.

En toute hypothèse, pour les politicards qui ont eu à se dépatouiller de la crise du virus chinetoque l’avenir apparaît nuancé. Vous avez ceux qui s’en sortent avec les honneurs, genre Angela et son voisin d’Autriche, gens couverts de louanges vu qu’ils avaient les moyens de s’en sortir et qu’ils s’en sont servis; et puis les autres, style Présipède porteur d’un bilan désastreux découlant d’une accumulation de conneries sans équivalent, et aussi, justement, le gros Donald qui ne pouvait pas faire grand chose, le virus relevant de la responsabilité des pouvoirs locaux, mais à qui on a pris soin de faire porter le chapeau. Pareil pour Bolsonaro, le tueur en série du Brésil, qui se voit imputer tous les macchabées du pays juste parce qu’il s’est déclaré contre le confinement.
En raison de l’imminence du scrutin c’est bel et bien le Président des États-Unis qui craint le plus. Pas tellement à cause des morts du covid, moins encore en raison de l’affaire Floyd qui dans cinq mois sera aux oubliettes. Son problème, à Trump, consistera à faire en sorte que ses électeurs lui pardonnent la crise économique issue du coronavirus… et aussi qu’un max d’Amerloques évitent de voter Joe Biden, ce qui, au fond, pourrait peut être réussir vu sa tronche de pet…
Certes, me direz vous, mais après tout on s’en secoue bien la robinette! Ce n’est pas faux non plus, ça…
Écoutons donc plutôt les propos lénifiants du Professeur Défraîchi, chef du Comité Scientifique de Macrouille: « Laissez les vivre » a t-il dit à notre propos, le savant, rompant ainsi avec trois mois de la confinomanie la plus intransigeante! Alors, n’est-ce pas, si c’est Défraîchi qui le dit…

Vivons, donc! Et, partant de ce principe, je vous souhaite à tous une semaine idyllique, amusez vous à bloc…si vous pouvez..

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Fallait bien la placer, que voulez vous!

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