31 août 2019

Mystérieuse visite de l'appartement français d'Epstein après sa mort



Le luxueux appartement parisien du millionnaire américain a été visité par son intendant, d'après les informations de franceinfo. Le 21 août 2019, soit deux jours seulement avant l’ouverture en France de l’enquête pour "viols" et "agressions sexuelles", notamment sur mineurs, cet homme à tout faire de Jeffrey Epstein s'est rendu dans l'appartement avenue Foch, un logement dont il a les clés.



Ce Franco-brésilien que franceinfo a rencontré, au service du millionnaire américain pendant 18 ans, a directement été mandaté par le "Trust 1953". Deux jours avant sa mort, Jeffrey Epstein a en effet signé un testament qui confiait l'ensemble de ses biens à un trust. Ce système lui permettant de ne pas dévoiler l'identité des bénéficiaires de la succession.


Un appartement et sa salle de massage fréquentés par de très nombreuses femmes


L'objet du passage de l'intendant dans l'appartement de Jeffrey Epstein reste incertain. Simple visite de routine ou volonté de faire disparaître des documents ou des éléments compromettant avant le passage des enquêteurs français ? La question pourrait intéresser les policiers de l'OCRVP (l'Office central pour la répression des violences aux personnes) désormais en charge de l'affaire. À franceinfo, l'intendant explique que l’appartement du 22, avenue Foch était en permanence fréquenté par de très nombreuses femmes, dont certaines avaient, selon lui, des relations tarifées avec le millionnaire. Il assure ne pas savoir si elles étaient toutes majeures.


Autre révélation, l’appartement disposait d’une salle de massage construite sur-mesure, comme celle que le millionnaire avait fait construire dans ses autres maisons aux États-Unis. Dans cette salle de massage privée, le millionnaire se faisait masser, portes fermées, jusqu’à quatre fois par jour. L'intendant de Jeffrey Epstein n'a pas été contacté par les enquêteurs français. Il semble être pourtant un témoin-clé de cette enquête.

Une enquête au point mort



Selon une source policière proche du dossier, malgré des demandes répétées d’entraide judiciaire internationale, le FBI n’a encore fourni aucune information ni partagé des éléments de procédure avec les enquêteurs français de l’OCRVP. Rien en tout cas d’officiel permettant d’identifier de potentielles victimes, complices ou témoins français. Plus troublant, selon cette même source policière, la perquisition de l’appartement du millionnaire décédé est légalement impossible sans un mandat américain. 


À ce stade, l’OCRVP n’a auditionné personne dans cette affaire. Les policiers ont contacté les avocats des associations qui sont montées au créneau dans cette affaire après l’interpellation de Jeffrey Epstein. Leurs responsables doivent être entendus prochainement par ce service. Mais, selon l’aveu d’un enquêteur, ces associations ne leur ont encore fourni aucun signalement concret sur d’éventuelles victimes françaises. “Le dossier est vide”, confie un enquêteur proche du dossier. “On n’a rien sur Epstein. Rien sur les victimes. Et les faits sont menacés par la prescription. Cette enquête a été ouverte sous la seule pression médiatique”, confie cette même source.


Jean-Luc Brunel signalé au Brésil et en Asie


Selon nos informations, l’OCRVP a tout de même lancé des recherches pour localiser Jean-Luc Brunel, le sulfureux agent de mannequin français cité aux Etats-Unis comme un possible complice de Jeffrey Epstein. Jean-Luc Brunel aurait été signalé depuis la mort du millionnaire au Brésil et en Asie sans que les enquêteurs français sachent précisément où il se trouve désormais.


Source: https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/affaire-jeffrey-epstein/affaire-epstein-la-mysterieuse-visite-de-l-appartement-francais-du-millionnaire-apres-sa-mort_3595857.html


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France Info a fait une entrevue de l'intendant d'Epstein pendant 18 ans. Ils ne citent pas son nom mais, selon mes recherches, il pourrait s'agir de Valdson Vieira Cotrin, homme d'origine brésilienne résidant à Paris et présent à la fois dans son Black Book (entouré comme témoin potentiel) et ayant voyagé au moins 15 fois sur le jet privé du milliardaire.


 
Voilà une partie des informations qu'il a révélées (en plus de dresser au préalable un portrait élogieux d'un homme qui savait visiblement comment obtenir la loyauté de ses employés en les arrosant de cadeaux). La proximité d'Epstein avec Lang n'étonnera personne. D'ailleurs, on retrouve aussi curieusement le nom de sa fille Caroline dans le Black Book. Lang était aussi ami avec le père de Ghislaine Maxwell, liquidé en 91 par la Mossad.


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Des têtes couronnées aux hommes politiques

Fidèle à sa promesse de confidentialité, Gabriel (faux nom) ne raconte qu’une partie des relations de son employeur. Il confirme néanmoins à franceinfo avoir vu à plusieurs reprises Jean-Luc Brunel, le fondateur des agences de mannequins Karin Models et MC2 Model Management, cité dans la procédure judiciaire américaine. Selon deux plaignantes, M. Brunel jouait le rôle de rabatteur pour Epstein, amenant aux États-Unis des "jeunes filles" venues de milieux modestes en leur faisant miroiter des jobs dans le mannequinat. 


Pour le reste ? "J’ai servi des têtes couronnées, des diplomates, des hommes d’affaires et hommes politiques", résume Gabriel. Et de citer en exemple l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak, le prince Andrew – qui selon Gabriel aurait séjourné plusieurs nuits avenue Foch en l’absence d’Epstein –, ainsi que le couple Bill et Melinda Gates. On retrouve d’ailleurs la trace du fondateur de Microsoft dans le registre des vols d’Epstein, où il est mentionné qu’il a voyagé seul en mars 2013. Contactée par franceinfo, l’une des porte-paroles de Bill Gates soutient que "toute allusion à une relation d’affaires ou personnelle entre Jeffrey Epstein et Bill et Melinda Gates est totalement fausse".


Gabriel affirme également que le chantre de l’ultra-droite américaine Steve Bannon s'est retrouvé dans l'appartement parisien d'Epstein à l’automne 2018. "J’ai même été son chauffeur à Paris", affirme ainsi Gabriel. Contactée à plusieurs reprises, sa porte-parole a répondu que l’ancien conseiller politique de Donald Trump séjournait systématiquement à l’hôtel Bristol lors de ses déplacements à Paris. 


Jack Lang, une "relation de rencontre"


Côté français, l’intendant évoque sans s’y attarder "des ministres en fonction aujourd’hui ou ayant appartenu à des gouvernements passés". Parmi eux figure Jack Lang, ancien ministre socialiste de la Culture et de l'Éducation nationale et actuel président de l’Institut du monde arabe, qui l’a convié en mars dernier aux célébrations des 30 ans de la pyramide du Louvre.


Les deux hommes se sont rencontrés il y a plusieurs années lors d’un dîner organisé en l’honneur de Woody Allen au domicile parisien de la princesse de Bourbon des Deux-Siciles. "Epstein était une personne charmante, courtoise et agréable", déclare Jack Lang, qui évoque une "relation de rencontre". "Je me suis rendu une seule fois chez lui avenue Foch pour un déjeuner. C’est vrai qu’il était souvent accompagné de quelques jolies femmes, mais qui n’étaient à l’évidence pas des mineures", déclare l'ancien ministre.

"Je suis tombé de l’armoire en apprenant toutes ces histoires." 


-Jack Lang à franceinfo-


Si Jack Lang affirme ne pas se souvenir d’une rencontre avec Ghislaine Maxwell, l’ancienne compagne de Jeffrey Epstein accusée par certaines victimes d’avoir pris part aux abus sexuels du financier, il reconnaît avoir bien connu son père. "Robert Maxwell, c’est quelqu’un que tout le monde a rencontré dans les années 1985-1986 lors du maelström autour de la privatisation de TF1, tempère-t-il. Député travailliste, homme de médias… Il avait à l’époque une image excellente." 


Malgré ces mondanités et les relations d’Epstein avec le Gotha mondial, Gabriel décrit un patron relativement seul qui passait beaucoup de temps sur son ordinateur. Inquiet ces dernières années pour sa sécurité, il avait fait appel à un garde du corps et fait l'acquisition d'une voiture blindée. Au final, "je préfère ma vie à celle qu’il a eu", avoue l’intendant. En 18 ans à son service, il n’a par exemple jamais rencontré le frère de celui-ci, Mark, dont Jeffrey Epstein ne parlait que très rarement. Il pourrait pourtant hériter d’une partie de sa fortune."


Source: https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/affaire-jeffrey-epstein/enquete-franceinfo-jeffrey-epstein-un-homme-poli-et-genereux-qui-aimait-la-compagnie-des-femmes-selon-son-homme-a-tout-faire-francais_3595669.html

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