16 juin 2019

Trop-plein


Il importe de prendre en compte le changement des mentalités. Pour la moindre fièvre de bébé, les parents filent à l'hôpital, la plus petite diarrhée même destination. C'est souvent, j'y reviens, les exotiques qui visent la gratuité des soins. Même s'ils gagnent correctement leur vie, ils s'y rendent et les services sont engorgés. Les véritables urgences sont plus rares.

Les "Desouche" ont également perdu ce sens essentiel de l'autonomie. L'hôpital devient leur premier recours. L'Homme est devenu fragile. Ça me révolte, je l'avoue.

Apprendre à se soigner, à faire face à l'imprévu devrait devenir un réflexe du quotidien. C'est la vie qui les y poussera brutalement. Chacun, surtout dans les campagnes, devrait avoir un kit pour faire des points de suture, garrot, tampons hémostatiques, sachets de Chlorure de magnésium, etc... en cas d'urgence, si l'hélico est à l'autre bout du département, une vie peut être sauvée en étant prévoyant.

Pourquoi aller chez le médecin se faire délivrer une ordonnance de corticoïdes et d'antibiotiques pour une grippette, lorsque l'on a des huiles essentielles de ravintsara (3 gouttes, 3 fois par jour dans un càc de miel) ou de thym bon pour les poumons encombrés (1 seule goutte, 3 fois par jour dans une cuillère à café de miel), des fumigations et basta !

La santé et le sauvetage devraient s'enseigner en amont, dans les écoles. Apprendre à planter, cueillir, cuisiner des produits de saison, c'est un premier pas vers la vitalité sans les bouffissures du fast food. Nous sommes dans une civilisation organisée d'assistés.

J'étais garée près d'une école primaire, proche d'un quartier populaire, j'ai observé le nombre d'enfants en surpoids. Énorme, c'est le cas de le dire ! Quel avenir pour ces futurs obèses ? Je me suis souvenue de mon enfance aux genoux cagneux. Dans la cour des garçons un seul gros, de parents gros.. Dans celle des filles une seule, de parents gros...

C'est tout une mentalité que l'on doit s'employer à détricoter : marcher pour aller faire ses courses quand c'est possible, pratiquer un sport, les premiers soins, manger correctement... Je vois ce mouvement s'amorcer chez les plus informés. Pas nécessairement des familles nanties. Surtout des néo-ruraux, plus babs que bobos qui ont fuit les affres des grandes métropoles. Leurs enfants sont superbes, joyeux, comme doivent l'être les enfants élevés sans télévision.
C'est ainsi que l'on vide les hôpitaux du trop-plein de patients. 

Liz

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