L'incendie de Greeleyville s'est produit tout juste dix jours après la tuerie commise dans l'église noire Emanuel African Methodist Episcopal Church de Charleston, qui a fait 9 morts, à 89 kilomètres de là. Le drame avait laissé le pays en état de choc et relancé le débat public sur le racisme dans le sud des États-Unis.
En juin 1995, l'église à Greeleyville avait été mise à feu une première fois. Deux hommes ayant des liens avec le groupe suprémaciste blanc Ku Klux Klan avaient alors été arrêtés, explique le quotidien américain. Pour la série d'incendies actuelle, l'enquête est toujours en cours. Des internautes se sont tournés vers les réseaux sociaux pour tenter d'alerter l'opinion sur ces incidents à répétition. Sous le hashtag, #WhoIsBurningBlackChurches, un grand nombre d'entre eux propagent des théories liées au racisme.
Deux des feux d'origine accidentelle?
Au moins deux de ces incendies seraient d'origine accidentelle, selon les premiers éléments des enquêtes en cours, explique NPR, la radio publique aux États-Unis. En revanche, des motifs criminels ne sont pas exclus pour expliquer les incidents survenus à Knoxville, dans le Tennessee, le 22 juin, à Macon, en Géorgie, le 23 juin, à Charlotte, en Caroline du Nord, et à Warrenville, en Caroline du Sud, le 24 juin.
À la réouverture de l'église Mount Zion à Greeleyville après le feu de 1995, l'ancien président Bill Clinton avait déclaré:
«Ils ont pu détruire le bâtiment, mais pas la foi... Nous voyons dans la reconstruction de cette église que les fausses idoles de la haine et de la division n'ont pas gagné.»
Vingt ans plus tard, la réconstruction devra se faire à nouveau. Preuve que la page du racisme n'a pas encore été tournée.
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