Je sais ce que va me dire ma tendre épouse… « ha non, pas tes symboles !!! ». Pourtant l’histoire, pardon, l’Histoire, c’est une fiction imaginaire. Une histoire, ou les petites histoires font les grandes et où les grands hommes (et les petits aussi) manipulent les symboles pour construire leurs épopées, leurs histoires.
L’économie n’est rien dans l’Histoire. Elle n’est que de l’intendance et du « matériel ».
L’Histoire, elle, est transcendante et les symboles, transportent, mobilisent, ou divisent et parfois tuent.
Saviez-vous qu’il existait à l’emplacement de Notre-Dame un temple païen gallo-romain dédié à Jupiter (comme en atteste la découverte du pilier des Nautes, découvert en 1711), ensuite remplacé par une grande basilique paléochrétienne similaire aux basiliques civiles antiques ?
Le jour même de l’allocution prévue de Jupiter…
Notre-Drame de Paris, comme a titré hier le journal Libération, nous renvoie évidemment à tout ce que nous avons raté collectivement.
Les générations actuelles qui peuplent notre pays, en dehors de nos enfants encore bien innocents, portent une bien lourde responsabilité sur l’état de ruine fumante dans lequel se trouve notre nation toute entière.
Notre orgueil.
Notre arrogance.
Notre « science ».
Notre « modernisme ».
Sans même parler de tous ces « progressismes » nous ont mené là où nous sommes aujourd’hui.
Un pays dont il ne reste plus que les murs porteurs mais qui est tout en ruine, tout fumant.
Un pays détruit et ravagé de l’intérieur.
Cette cathédrale vieille de plusieurs siècles a pu survivre à des guerres, des épidémies, des famines, des grandes inondations, et même aux nazis !!
Cette cathédrale a survécu à tout, sauf à notre génération.
Cette génération de nihilistes, d’individualistes, de consommateurs, de « technophiles».
Pas un i-pad, un i-phone ou une console de jeux pour sauver la cathédrale, mais des millions pour immortaliser impuissants le moment.
Nous avons toutes les technologies, nous n’en avons jamais eu autant, mais nous sommes, au mieux, infichu de ne pas mettre le feu à nos bâtiments quand on y fait des travaux.
A tous les niveaux, parce que tout se vaut, qu’il ne faut plus ni punir, ni noter, parce qu’il faut être égalitariste en tout et pour chacun, il n’y a plus d’exigence, de recherche d’ambition et d’excellence.
Les générations actuelles cachent leur médiocrité dans l’orgueil et l’arrogance du politiquement correct étouffant.
Les pertes de savoir-faire sont multiples et généralisées. Nous ne savons plus construire de centrales nucléaires. Nous saurons encore moins les démanteler.
Vous découvrirez effaré, que nous n’avons évidemment presque plus de tailleurs de pierres.
Vous découvrirez effaré, que nous n’avons plus assez de chênes pour refaire une seule grande charpente, ce qui est logique, vu que c’est les Chinois qui achètent tous nos chênes (comme nos terres agricoles). Il faut dire que nous sommes gouvernés par des glands.
Nous sommes en réalité incapables de faire aujourd’hui ce qu’ont fait ceux qui construisaient les cathédrales il y a plus de 850 ans…
Nous sommes incapables de prendre soin de ce que nous avons reçu en héritage.
Ils étaient des bâtisseurs, nous sommes des pilleurs, les fossoyeurs.
Nous détruisons tout.
De l’environnement à notre patrimoine, de notre culture à notre langue, de nos institutions à nos écoles, tout.
Nous détruisons consciencieusement tout ce qui architecturait notre pays et le faisait tenir debout.
Nous pillons tout et laissons tout le monde piller.
C’est un grand saccage.
Ceux qui ont sauvé Notre-Dame sont 400 gueux appelés sapeur-pompier et gagnants moins de 2000 euros par mois et qui subissent les restrictions budgétaires parce que nous avons « trop » de fonctionnaires, et que partout en France les pompiers coûtent trop chers.
Les nations sont vendues par les riches, et sauvées par les gueux.
Ce n’est pas uniquement Notre-Dame qu’il faut reconstruire, c’est l’ensemble de notre pays et de notre nation.
Comme toute œuvre d’ampleur, une telle reconstruction ne peut être que collective.
Comme toute œuvre collective elle n’a comme objectif que le bien commun.
L’incendie de Notre-Dame, est un symbole. Une allégorie, presque un message.
Réparons notre pays tant que nous le pouvons encore.
Après il sera trop tard.
Pourquoi ?
Parce que pour réparer, pour construire, il faut des savoir-faire, des connaissances, des compétences. En dessous d’une certaine perte de savoir, il est trop tard. La perte est irrémédiable et il est impossible de pouvoir former en nombre suffisant faute de professeurs, d’enseignants, de maîtres.
Nous sommes exactement à ce point de bascule.
C’est à nous de savoir quel chemin nous prenons.
Celui de l’ambition collective, du travail, et de la reconstruction de la nation, ou alors celui de la déliquescence totale pour être fusionner dans ce grand ensemble européen et mondialiste sans aucun sens où l’on ne veut pas de gens brillants mais des crétins décérébrés pour en faire des consommateurs sans cervelle.
Dieu ne nous demande pas tant de construire de somptueux édifices que de bâtir notre temple intérieur.
Tout le reste n’est que vanité, et la vanité termine toujours en drames et en cendres.
Puisse la reconstruction de notre cathédrale servir de symbole pour une reconstruction bien plus importante qui est celle de notre nation.
Il est venu le temps des cathédrales.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
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