19 décembre 2018

Censure climatique


La direction du Cégep de Trois-Rivières a retiré de sa grille d'activités, il y a quelques jours, une conférence qui aurait apporté un éclairage différent sur le discours généralement reconnu à l'effet que la planète se réchauffe.

Reynald Duberger, géologue-sismologue et professeur retraité de l'UQAC, qui est aussi membre du Collectif des climato-réalistes, en France, un regroupement de scientifiques, universitaires et climatologues, s'est fait dire, il y a quelques jours, qu'il ne pourrait plus donner sa conférence prévue le 21 octobre, devant les étudiants.
Le professeur Duberger avait été invité par un enseignant en métallurgie du Cégep qui avait organisé cette conférence en raison de son intérêt personnel pour la question des changements climatiques, explique le directeur des études du Cégep, Denis Rousseau.
M. Rousseau explique que plusieurs raisons motivent le refus de la direction. D'abord, «ce n'est pas en lien avec un cours ou un programme d'études», dit-il. Le Cégep n'avait pas été informé de l'initiative de son enseignant, ajoute-t-il. C'est en lisant sa propre publication interne, L'Info-Dépêche, que la direction du Cégep a appris l'existence de cette activité.
«Connaissant l'enseignement qu'on offre en sciences exactes, on avait des réticences sur les propos de l'auteur», explique M. Rousseau. «On enseigne des sciences exactes et nos profs sont d'avis que le réchauffement climatique est un fait», plaide M. Rousseau. «Donc, ça allait contre l'enseignement qu'on prodigue ici en nos murs.»
M. Rousseau ajoute que M. Duberger a aussi «eu des propos sensibles, dans le passé, un peu en contradiction avec les valeurs qu'on prône dans le collège.»
Mais au-delà de cette question, le directeur des études du Cégep insiste pour dire que, selon lui, «la majorité des scientifiques sont d'avis que le réchauffement climatique est un fait».
Reynald Duberger est tout à fait d'avis contraire. Comme en témoigne le groupe dont il fait partie et qui est composé de 200 scientifiques, tous les experts du climat dans le monde n'endossent pas la position du GIEC voulant que le réchauffement climatique existe bel et bien et soit généré par l'activité humaine.
«En tant que géologue, je fais un exposé des changements climatiques passés qui sont relativement bien documentés», dit-il, grâce notamment aux bancs de coraux et aux carottes de glace forées en Antarctique et au Groenland. Ces données indiquent que «dans des époques passées, on avait jusqu'à 30 fois le taux actuel de CO2», dit-il. «Et on ne trouve pas de corrélation entre la courbe des températures et celle du CO2», dit-il.
Il y a des choses beaucoup plus graves qui se passent dans l'environnement, actuellement, dont on n'entend malheureusement à peu près pas parler, dit-il, notamment la déforestation et ses effets pervers. Par exemple, dit-il, la neige ne fond pas sur le mont Kilimandjaro à cause du «réchauffement». Elle est sublimée à cause de la déforestation à sa base qui n'entretient plus le cycle de l'eau, donc des précipitations.
La science, estime Reynald Duberger, s'est souvent trompée. Il se souvient notamment combien les scientifiques qui croyaient en la théorie de la tectonique des plaques faisaient rire d'eux, il y a 50 ans, parce qu'il y avait un consensus scientifique contre cette théorie qui est pourtant aujourd'hui généralement admise.
Le CO2, dit-il, c'est de l'engrais. «Dans ma conférence, je montre un sapin qui a poussé dans une atmosphère de 400 ppm (parties par million) de CO2 et un autre, dans une atmosphère de 1200 ppm et la différence est énorme», c'est-à-dire que plus il y en a, meilleure est la croissance, dit-il.
Selon le géologue, les scientifiques sont incapables actuellement de faire un bilan précis de l'activité volcanique et hydrothermale sous-marine. Comment alors prédire avec justesse la direction du climat, fait-il valoir.
Ce n'est pas la première fois que Reynald Duberger subit l'ire des partisans du réchauffement climatique. Un autre collège a aussi censuré le conférencier. Ce dernier se dit ouvert à donner quand même une conférence à Trois-Rivières pour les gens du Cégep ou de l'Université, mais dans un local extérieur aux établissements.
Quand on demande au Cégep de Trois-Rivières si le Collège n'est pas, justement, un lieu privilégié pour débattre de ce genre de controverse, le directeur des études indique qu'il y a d'autres tribunes pour cela. 

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