11 octobre 2018

De Villiers se lâche sur Macron : «Il n'habite pas la fonction et se trompe d'urgence»

© LOIC VENANCE Source: AFP
Emmanuel Macron et Philippe de Villiers au Puy-du-Fou, 2016, illustration.
La sympathie que Philippe de Villiers manifestait pour Emmanuel Macron semble bel et bien révolue : dans un entretien à Valeurs actuelles, l'ex-dirigeant du Mouvement pour la France reproche au président tant son style que son sens des priorités.

Philippe de Villiers n'est plus homme politique, mais est-il jamais vraiment sorti de cet univers ? Alors qu'il fait la promotion de son nouvel ouvrage Le mystère Clovis, le Vendéen n'a pas pu s'empêcher de revenir sur son amitié étonnante et manifestement terminée avec Emmanuel Macron.

Être progressiste, c'est être pour l'abolition de toute frontière, pour le glyphosate, le multiculturalisme ?

Interrogé par Valeurs actuelles, Philippe de Villiers, ex-leader du Mouvement pour la France et président du conseil général de Vendée, a notamment estimé en parlant du chef de l'Etat : «Je pense hélas, qu'il n'habite pas la fonction et se trompe d'urgence.»

Et de revenir sur leur relation passée, dont le souvenir semble teinté d'une pointe de regret : «J'avais l'espoir naïf, comme tant d'autres, qu'Emmanuel Macron aurait compris cette mission métapolitique [...], le président de la République a une mission vitale : sauver la civilisation française.»

En particulier, le patron du Puy-du-Fou n'aurait pas digéré l'image envoyée par la présidence le 21 juin, lors de la fête de la Musique, puis récemment lors d'un déplacement à Saint-Martin : «Quand j'ai vu la fête de la Musique à l'Elysée, avec les transsexuels en résille, et le doigt d'honneur des Antilles, j'ai compris qu'il n'avait pas compris.»

Il est peut-être le phénomène ultime de l'accomplissement de cette hybridation, [...] de l'extrême-centre [...] et du marketing

Comble du désamour, Philippe de Villiers compare le président actuel à un autre ; selon lui, Emmanuel Macron se serait «sarkoïzé à vitesse grand V», précisant, acerbe : «Je pense aujourd'hui qu'il est peut-être le phénomène ultime de l'accomplissement de cette hybridation, unique dans l'histoire, de l'extrême-centre, caractérisé par le rejet de la politique, et du marketing, qui est son effacement au profit de l'image.»

A la lumière d'un autre passage de l'entretien à l'hebdomadaire, on comprend en réalité que les deux hommes n'étaient peut-être pas faits pour s'entendre : «J'ai entendu notre président dénoncer "la lèpre populiste". Je lui réponds : "Emmanuel, je porte ma crécelle, je suis lépreux." Etre progressiste, aujourd'hui, c'est être pour l'enfant sans père, pour l'abolition de toute frontière, de tout Etat, de toute souveraineté, pour le glyphosate, le multiculturalisme qui conduit à des sociétés multidécolorées ?»
[...]
 

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