15 juillet 2018

Exemple de manipulation de l’info en direct !

Manipulations, manipulations… Saviez-vous que 59% des gens qui partagent des articles avec leurs « amis » sur les réseaux sociaux n’ont pas lu l’article en question ?
Non, ils ont juste lu le titre !!

L’implication de cette information, connue depuis très longtemps par nos « maîtres » pour lesquels notre paresse n’a plus aucun secret, est évidemment considérable.

Vous pouvez ainsi « titrer » une information comme cela vous arrange à des fins plus ou moins avouables de propagande et dire le contraire dans le corps de l’article.

Cela se passe tous les jours, mais il est très difficile dans le flot continuel auquel nous sommes soumis d’avoir le recul nécessaire pour déjouer ces pièges.

L’opinion est finalement formée en majorité d’une part par des « sondages » d’opinions plus ou moins crédibles (on oriente les réponses en fonction des questions) qui ont pour objectif de vous faire croire que votre pensée est « minoritaire » (vous vous sentez donc isolé), et aussi d’autre part par le poids de la « titraille ».

Peux sont ceux qui lisent les journaux, nettement plus nombreux sont ceux qui voient les titres y compris sur les publicités affichées dans les vitrines des kiosques par exemple.

C’est ainsi que l’on forge la pensée dominante de l’opinion.

Rajoutez à cela quelques émissions qui prônent et prêchent la « bonne parole » officielle comme il se doit, le tout mâtiné d’une bonne dose de « divertissement » et « d’humour », et autres séquences de « clash » qui « buzzent » et vous obtenez le tiercé gagnant de la manipulation de l’information qui est l’apanage des systèmes étatiques et établis.

Cambridge Analytica : amende maximale pour Facebook au Royaume-Uni


C’est le titre de l’article du Monde consacré à ce sujet. Si l’on jette simplement un coup d’œil à cette thématique, on se dira, voilà, « justice a été faite », tout va bien, les poules sont bien gardées…

Pourtant, la même information lorsqu’elle est traitée par le site Numerama l’est avec le titre suivant :
Le Royaume-Uni inflige une amende de 7 minutes de chiffre d’affaires à Facebook


Face à un titre comme celui-là, la réaction du sans-dents d’en bas, un peu lépreux sur les bords, n’est pas du tout la même.

Par exemple, si vous vous dites qu’une amende équivalente à 7 minutes de chiffre d’affaire se rapproche à grande vitesse de la notion de « foutage de gueule », vous êtes peut-être un poil insolent, limite impertinent dans notre politiquement correct étouffant, mais, vous pourriez vous considérer comme parfaitement normalement constitué.

Il faudra attendre en effet le 4ème paragraphe de l’article du Monde pour pouvoir lire que :

« Faible montant de l’amende. L’amende dont va devoir s’acquitter Facebook, qui doit encore être formellement confirmée et que Facebook peut contester, est d’un montant très faible par rapport aux revenus du groupe – au premier trimestre 2018, l’entreprise a gagné l’équivalent du montant de l’amende « toutes les cinq minutes et demie », note le Guardian »…

Cela ne veut pas dire qu’il y ait forcément malice de la part du Monde. Vous avez là un parti pris de l’information et aussi pour ces grands médias, une volonté systématique de « pondération », qui devient tellement maladive, qu’ils finissent par ne plus s’autoriser à dire quoi que ce soit.

Il est toujours très difficile de faire la part des choses entre auto-censure, manipulation volontaire, peur des conséquences juridiques d’un article, ou risques économiques.

Le métier de journaliste est complexe et les conséquences potentielles doivent toujours être pesées. C’est ce que l’on appelle le principe de responsabilité. Beaucoup de choses sont connues, nettement moins sont dites !

Sinon, la réalité de cette affaire, c’est que Facebook, un site qui permet l’autofichage de toute la population avec au-delà même de son consentement, sa participation la plus totale, ce qui intéresse bigrement nos états très démocratiques, fait des dizaines de milliards de chiffre d’affaires chaque année.
Cette amende n’est même pas l’équivalent d’une piqure de moustique.

Et… Facebook, ne risque rien, car le fichage « soft » de la population qui permet aussi de cartographier l’ensemble de vos relations sociales et de vous « profiler » avec efficacité est stratégique pour les états occidentaux qui ont la nécessité impérieuse de faire croire à la fiction de la « démocratie » tout en contrôlant efficacement les masses.

Les manipulations de l’information ont encore de beaux jours devant elles, et entre les « fake news » officielles et les « fake news » officieuses, ce n’est que votre esprit critique qui pourra être en mesure de faire la différence.

En toutes choses nous devons pratiquer le « doute ». La guerre de l’information est une réalité. Elle est violente. Elle n’en est qu’à ses débuts. La vérité et la démocratie en sont les premières victimes.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

Source Le Monde ici
Source Numérama ici

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