16 juillet 2018

Avec qui dînait Macron après le Congrès de Versailles ?


J’aime bien François Ruffin. Je suis loin de partager toutes ses opinions, mais c’est certainement l’un des députés les plus honnêtes de cette assemblée, c’est aussi un citoyen engagé dont je partage la même révolte.


Dans sa dernière vidéo, François Ruffin revient sur quelques-uns des riches soutiens de Macron. Toujours utiles à conserver dans vos tablettes.

Sinon, à un moment, François Ruffin parle de « cesser de faire grossir le gâteau » ! Qu’il faut le partager !

Cette affirmation me hérisse le poil, pas en raison de l’humanité que nous pouvons prêter à François Ruffin et sa recherche d’apaiser les souffrances et les misères, volonté que je partage avec lui sans réserve.

Nous allons différer sur le chemin à emprunter pour arriver à ce même objectif.

Vouloir cesser d’agrandir le gâteau est une erreur fondamentale, car c’est la négation de toute ambition collective du mieux, parfois du plus.

Faire grandir le gâteau, ce n’est pas uniquement faire grossir le même plat pour s’empiffrer jusqu’à l’obésité.

Faire grandir le gâteau, c’est savoir ce que nous voulons faire croître, comme la connaissance, la qualité de l’alimentation, ou encore le nombre de bras dans les champs pour obtenir une agriculture plus respectueuse de la nature, et ce que l’on veut faire décroître, comme notre pollution, ou encore notre consommation d’énergie fossile, ou le nombre de containers qui circulent sur les océans par millions pour alimenter un système économique absurde.

Oui le système économique est absurde.

Oui il doit changer.

Mais combattre pour le faire changer n’implique pas de « réduire le gâteau ».

L’évolution est un processus « évolutif » (par définition), permanent. Évolution et création sont intimement liées. Il n’y a aucune raison de vouloir cesser notre évolution, nos créations et notre progression. Le débat n’est pas là.

Le débat doit porter sur ce que nous souhaitons comme évolution pour notre pays, pour l’humanité, quel doit être le sens de nos créations. Hormis quelques psychopathes, nous savons tous naturellement et intuitivement ce qui est bien et ce qui est mal. Nos créations, notre croissance, notre évolution, notre progression doivent servir au maximum le bien commun.

Pour commencer, il faut effectivement mettre fin à cette mondialisation absurde qui aboutit au fait que le pauvre sans-dents d’ici mange des cerises turques transportées dans des bains chimiques par bateau, des avocats du Chili, que mon yogourt parcourt 6 000 kilomètres avant d’arriver dans mon assiette, que mon mouton vient de Nouvelle-Zélande, de Nouvelle-Zélande !!! C’est le pays le plus loin !

Ce n’est pas le gâteau qu’il faut réduire, pour que chacun soit assuré de sa propre misère. C’est la mondialisation telle qu’elle est pratiquée et qui est funeste pour notre humanité, notre environnement.

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