11 juin 2018

Un principal dénonce un viol en réunion dans son école et risque un licenciement

 
Le principal du collège Saint-Jospeh à Saint-Ambroix, dans le Gard, a reçu le soutien d'enseignants et de parents d'élèves alors qu'il risque un licenciement pour ne pas avoir respecté la procédure lors d'une plainte pour viol.

Convoqué lundi pour un entretien préalable à son licenciement, le responsable du collège privé Saint-Joseph à Saint-Ambroix, dans le Gard, avait dénoncé un viol entre élèves en mars 2018.

Le principal du collège Saint-Joseph à Saint-Ambroix, dans le Gard, risque d'être licencié pour ne pas avoir "suivi le protocole hiérarchique" lors d'une plainte pour viol en mars 2018. Paul Gobillot est convoqué lundi à son entretien préalable à son licenciement par la direction diocésaine de cet établissement catholique, rapporte Le Parisien.

Lors d'un voyage scolaire à Malte, deux élèves de l'établissement aurait violé un de leur camarade, filmant la scène avant de la diffuser sur les réseaux sociaux. Mis au courant de cette affaire après une nouvelle agression, le principal, qui n'est pas du voyage, avait aussitôt assisté la famille dans leurs démarches judiciaires auprès de la gendarmerie locale.

Les deux élèves mis en examen

"Je pense avoir fait ce qu'il était de mon devoir de faire dans l'urgence. Dès que j'ai été informé des faits, j'ai accompagné la famille pour qu'elle dépose plainte au plus vite auprès de la gendarmerie", a-t-il expliqué au Parisien. Une information judiciaire a été ouverte depuis et les deux auteurs présumés du viol ont été mis en examen pour "viol en réunion", "violences" et "harcèlement moral" et font l'objet d'une procédure d'éloignement.

La direction de l'établissement reproche au principal, en poste depuis 33 ans, "divers griefs", a affirmé Jérôme Martine, le directeur diocésain, qui a refusé de s'exprimer "plus avant" alors que la procédure est en cours. Par le passé, il avait reproché au principal de "ne pas avoir prévenu directement le procureur selon la procédure administrative", selon France 3.

Suspendu de ses fonctions avec maintien de salaire, cette décision a provoqué un vaste mouvement de soutien parmi les enseignants et les parents d'élèves qui avaient notamment organisé une manifestation de soutien devant le collège au mois de mai.

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