31 mai 2018

Édouard Balladur, ce « fasciste » « europhobe » !


Bon, je sais, Édouard Balladur n’est pas un « fasciste », ni un « europhobe », il est même l’inverse et c’est justement de l’ironie et le fait que ce soit lui qui dise et qui confirme bien que les constats sur l’Europe sont partagés. Les solutions esquissées sont, elles, différentes.

Édouard Balladur, ancien Premier ministre et candidat malheureux battu par Jacques Chirac en 1995, s’est fendu d’une tribune dans laquelle il a été obligé, lui, le grand « européen » convaincu, de reconnaître tout ce qui ne fonctionnait pas en Europe, et quand je parle de l’Europe, je ne parle pas de géographie, mais des institutions politiques que nous avons mises en place.

Pour lui, on ne pourra pas change l’Europe, on ne peut pas non plus la défaire, on peut au mieux… la réparer, et il ressort de son chapeau l’idée « géniale » et pas très « innovante » des cercles concentriques ! En gros, il y aurait des « Europe » à plusieurs vitesses…
Un constat partagé. L’Europe c’est la chienlit dans tous les domaines !

Certes, notre Édouard le dit avec plus de diplomatie que moi, mais enfin, l’idée est exactement la même !

« Ne dissimulons pas ses échecs : trop d’élargissements, trop rapides, pour aboutir à une Europe composée d’États parfois mal préparés aux disciplines communes et peu désireux de les mettre en œuvre ; trop de complexité dans la répartition des pouvoirs entre les Conseils des ministres et la Commission, la zone euro et les États membres ; trop d’interventions de la Commission s’imposant aux États au mépris du principe de subsidiarité ; une action de la Cour de justice fertile en créations jurisprudentielles aventureuses ; une conception de l’égalité entre les États manifestement injuste du fait du poids accordé aux petits pays au sein de la Commission comme au sein du Conseil ; une part croissante d’États refusant les disciplines communes en matière de protection des frontières, d’accueil de populations étrangères, qui peut se traduire par une quasi-rupture entre l’Est et l’Ouest de l’Europe ; une tentation croissante de repli sur soi qui met à mal la coopération entre tous.

Le résultat est que ni sur la politique économique et fiscale, ni sur l’immigration, ni sur le contrôle des frontières, ni sur la défense, ni sur la protection à lui assurer au sein de la mondialisation, l’Europe ne parvient à définir et à mettre en œuvre une action efficace. Elle est comme paralysée par ses divisions et par de mauvaises institutions. Il ne suffit pas d’appeler de ses vœux «une fédération d’États-nations» – formule absolue – pour s’en accommoder. »


La conclusion ? Même les européistes savent que la situation est intenable.

Cette histoire de cercles concentriques et d’Europe à plusieurs vitesses commencera par plusieurs euros… et à partir du moment où l’on a deux monnaies, on finira par en avoir autant que l’on a d’États !

Si l’Europe ne peut plus avancer, alors elle reculera ! L’immobilité n’est pas un état naturel autre que transitoire.

Charles SANNAT

Source site Les Républicains (si, si c’est un parti !!!) ici

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