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28 mars 2018

Où va l’argent des super-riches avant une crise ?


Savez-vous ce que c’est que la « smart money » ? C’est la monnaie « intelligente », l’argent des riches donc, par opposition à la vôtre et à la mienne qui sont des monnaies assez stupides de sans-dents d’en bas !

Oui, ne le prenez pas mal, on ne joue pas dans la même cour. Enfin vous et moi si, je veux dire qu’EUX, les « zinvestisseurs » internationaux, ils ne jouent pas dans la même cour que nous.

Pour être un peu taquin, disons que quand vous vous demandez très trivialement, calculatrice à la main et l’air inspiré de celui qui prend son souffle pour réfléchir très fort, s’il vaut mieux placer votre argent sur un livret A à 0,75 % ou sur un PEL à 2 %, disons que dans tous les cas, vous êtes fondamentalement à l’abri de la richesse pour les siècles des siècles…

Au même moment, EUX, ils déplacent des flux considérables d’argent. Chez les petits, les plus malins essaient de savoir ce que font les gros poissons, histoire de faire pareil.

Beaucoup diront que ce n’est pas possible de savoir, ni de faire pareil.

Si, c’est possible, dans les grandes lignes en tout cas, et il est aussi possible de faire « presque » pareil. Je dis presque car, vous comme moi, nous ne possédons pas de ligne de compte directe à la Banque centrale européenne où l’on nous refile sur un coup de téléphone une ligne d’un milliard d’euros pour aller jouer sur les marchés !!!

Mais ne baissons pas les bras pour autant ! De façon générale, et quel que soit le sujet, je ne me résigne pas.

Où va l’argent des riches avant les crises ?

Voilà la question à 100 milliards que tout le monde se pose… Enfin, si vous ne vous la posiez pas, maintenant c’est le cas !

Vous pensez que la réponse est compliquée ? Secrète ? Confidentielle ? Qu’il faudrait faire partie du complot des Bilderberg pour savoir et connaître la vérité ?

Oui, évidemment, cela aiderait sans doute, pourtant, avec un peu d’observation et d’analyse, on peut trouver la solution.

Souvenez-vous d’une leçon apprise lorsque j’étais jeune auprès d’un vieux singe : « Charles, cherche toujours d’où vient le pognon, et où va le pognon. »

Eh bien cette réponse, je l’ai, et je vais vous la partager, et elle est sans risque d’erreur.

Vous avez vu que le dollar baisse face à l’euro depuis pas mal de temps. Illogique, nous en avions parlé, mais je ne vous avais parlé que du paradoxe de façade qui était annonciateur de crise. Allons un peu plus loin aujourd’hui. Quand les taux montent, normalement cela augmente la demande de la monnaie qui a les taux les plus hauts. Logique. Je préfère placer à 3 % aux USA plutôt qu’à 0 % en Europe !

Et pourtant, le dollar baisse !

Illogique. Non, logique, car le « smart money », cet argent des riches, est en train de fuir les États-Unis, donc le dollar, pour aller s’investir… en euro à des taux zéro !

Vous allez me dire, ça y est, les riches sont devenus fous !

Eh bien non… que nenni ! Au contraire, ils se préparent à gagner encore plus d’argent.

Comment et pourquoi ?

Ils revendent leurs obligations libellées en dollar qui sont en train de baisser car les taux montent. Quand les taux montent, les cours des obligations qui ont un taux de rendement inférieurs aux nouveaux taux d’intérêt diminuent d’autant car plus personne n’en veut. Logique, il y a de nouvelles obligations qui valent plus. C’est ce que l’on appelle un « krach » obligataire. Pour le moment, il n’y a pas krach obligataire, mais inversion de tendance et baisse substantielle des obligations. Elles vont perdre de 20 à 30 % par rapport aux augmentations de taux annoncées par la FED.

Celles et ceux qui veulent creuser le sujet du krach obligataire pourront visionner cette vidéo de « L’éco par le prof » justement consacrée à ce thème complexe.

Si vous êtes intelligent, vous revendez vos obligations (aux couillons d’en bas qui n’ont généralement pas de dents et qui ont comme seule utilité de servir de contrepartie à EUX).

Du coup, vous avez plein de dollars

Ces dollars, vous n’allez pas les garder sur votre compte en banque… Cela ne rapporterait rien (en plus il baisse, le cours). Vous allez donc acheter des obligations dans un pays qui, lui, n’augmente pas ses taux, et ne le fera pas avant longtemps – du coup, pas de risque de krach obligataire. Un pays qui ne risque pas la faillite et qui a un marché obligataire relativement profond capable d’accueillir des sommes importantes.

Vous allez donc vendre vos obligations américaines qui n’ont pas encore terminé leur baisse pour acheter des obligations allemandes, qui, elles, ne sont pas près de baisser vu que les taux en Europe ne sont pas près de monter… Surtout que l’Italie va faire des siennes. La BCE risque donc de devoir intervenir.

Vous allez gagner sur le faible taux d’intérêt allemand, mais vous allez surtout ne pas perdre sur la baisse américaine (-30 %) puis gagner sur le taux de change (+20 à + 30 %) puis le taux allemand environ 1 % par an, car il n’y a pas de petit profit.

Alors que font les riches, là, maintenant, avant la nouvelle crise ? Ils investissent en Allemagne !!

Mais ce n’est pas tout… Le retour des matières premières !!

Ils vont aussi investir massivement… dans les matières premières, et je ne parle pas de l’or ni de l’argent mais de plein d’autres matières premières. Ils ont d’ailleurs déjà commencé. Je vous expliquerai pourquoi !

Ce sont tous ces raisonnements-là que je partagerai avec vous dans ma lettre STRATÉGIES du mois de mars (plus de renseignements ici).

Que vont faire les riches, et comment, à notre échelle de sans-dents, pouvons-nous faire pour les imiter ?

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

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