19 mars 2018

Mise sous tutelle de la France par le monde anglo-saxon

Après la réélection de Vladimir Poutine ce 18 mars, le journaliste Frédéric Pons a expliqué à RT France que beaucoup de Russes ne comprenaient pas «le ralliement, l'alignement de la France» sur le Royaume-Uni dans l'affaire de l'ex-espion empoisonné.


Vladimir Poutine a été réélu président de la Fédération de Russie ce 18 mars, avec plus de 76% des voix, selon les résultats officiels partiels. Dans un contexte de profonde déterioration des relations entre la Russie et le Royaume-Uni, en raison de l'affaire Skripal, le journaliste Frédéric Pons, auteur du livre Poutine. Au cœur des secrets de la Russie moderne, était invité sur RT France ce même jour. Selon lui, la «mise sous tutelle de la France par le monde anglo-saxon» n'est pas comprise par la population russe.

«Dans l'opinion, y compris chez des gens qui ne sont pas des électeurs forcenés, fanatiques, de Vladimir Poutine, cette arrogance de l'Occident [...] cet empressement de la part des Britanniques et d'un certain nombre de pays à désigner d’emblée la Russie dans l'affaire d'empoisonnement de l'ancien agent secret [Sergueï Skripal] [...] sans enquête, sans véritable confrontation, a agacé ceux qui se sentent les plus proches de l'Occident», a noté le journaliste Frédéric Pons.

Ça leur fait mal. Et notamment quand ces accusations viennent de Paris

Ces citoyens russes, selon lui, ne restent pas indifférents à «ces accusations, ce mépris» de la part des autorités britanniques et, plus globalement, occidentales. «Ça leur fait mal. Et notamment quand ces accusations viennent de Paris», a-t-il poursuivi. «Beaucoup ne comprennent pas cette espèce de ralliement, d'alignement de la France, cette mise sous tutelle de la France par le monde anglo-saxon. Il y a tellement de liens entre la France et la Russie. Malgré quelques espoirs au début de la présidence Macron, aujourd'hui, on se rend compte que tout ça repose sur très très peu».

Le 16 mars, relayant les accusations britanniques ne se basant sur aucune preuve probante, le président français Emmanuel Macron avait déclaré que «tout port[ait] à croire» que la Russie était derrière l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal sur le sol britannique – des allégations catégoriquement démenties par Moscou.

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