15 février 2018

Nucléaire français : danger imminent !


C'est le titre d'un livre de Thierry Gadault et Hugues Demeude qui sort mercredi aux éditions Flammarion. À travers le sous-titre "Et ça se passera près de chez vous", les auteurs rappellent qu'un Français sur trois vit à moins de 75 km d'une centrale.

"L'accident grave devient, non plus possible, mais probable." Voilà ce qu’écrivent les auteurs de Nucléaire : danger immédiat, paru mercredi 7 février en librairie. L’ouvrage pointe les dysfonctionnements des centrales, et interpelle le grand public sur les dangers du parc nucléaire français.

C’est toujours très vendeur, les enquêtes sur le nucléaire. On rappelle toute l'histoire de cette industrie des années 1950 à nos jours, ses liens avec le militaire, ses secrets à une époque où elle n'était pas soumise à un devoir de transparence et où les grands ingénieurs, très loin de la plèbe qui n'y comprend rien à la fission de l'atome, pouvaient faire ce qu'ils voulaient.

Le risque zéro n'existe pas

Ce livre rappelle ce que même le commun des mortels sait aujourd'hui, depuis Tchernobyl et surtout Fukushima : le risque zéro n'existe pas. Le livre liste les nombreux problèmes techniques rencontrés par nos réacteurs, qui glissent doucement mais sûrement vers la quarantaine. Il sort les fantômes que l'on laisserait volontiers dans un placard, sur le fait que l'industrie n'a pas envisagé la déconstruction de ses réacteurs, ni même la gestion de ses déchets.

L'auteur principal, Thierry Gadault, un journaliste économique indépendant et auteur de plusieurs livres dont EDF, la bombe à retardement et Henri Proglio, une réussite bien française, étrille les discours rassurants de l'électricien dont les arguments de vente de cette énergie tombent les uns après les autres.

Rappel des faits, ou révélations ?

Des révélations, on peut en faire tous les jours sur le nucléaire : saviez-vous qu'avant la catastrophe de Fukushima, jamais l'industrie n'avait envisagé que toute une centrale tombe en panne ? A-t-elle toujours pensé qu'elle pourrait brancher un autre réacteur sur celui qui était en difficulté ? Des révélations... déjà reconnues en 2011 par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Les révélations de ce livre tournent autour des études qui dénoncent des risques de fissures dans les cuves de nos réacteurs, qu'elles soient perpendiculaires ou horizontales, provoquées par du chrome ou de l'hydrogène. Des études contestées par d'autres expertises, qui font qu'aujourd'hui EDF préfère surveiller ses fissures plutôt que d'arrêter ses centrales parce qu'elle ne peut pas changer les cuves. L'auteur fait son top cinq des réacteurs les plus dangereux sur le modèle d'une liste établie par Greenpeace. Si pour certains ce ne sont pas forcément des révélations, puisqu'ils crient haut et fort ses dangers du nucléaire tous les jours, le grand public peut toujours apprendre quelque chose.

EDF conteste les révélations

L'entreprise se réserve le droit d'attaquer les auteurs en cas de diffamation et conteste la liste des réacteurs suivis à cause du risque hydrogène. Ensuite, comme beaucoup d'enquêtes sur le nucléaire à charge ou pas, ce ne sont pas toujours des succès de librairie. Les auteurs estiment qu'écrire sur le nucléaire "rélève de la mission impossible". On peut donc écrire sur le nucléaire, mais est-ce que cela change l'avis des lecteurs, auditeurs, téléspectateurs ?

Les positions sont tranchées en France concernant l'atome. Il y a ceux qui considèrent que c'est un risque acceptable au regard des avantages qu'il apporte et ceux qui considèrent qu'il est au contraire inacceptable. Le livre ne se risque pas à demander un référendum sur la question, mais peut-être qu'un jour, cela viendra.

 
Le nucléaire est une insulte à la vie !
A ce jour, la seule réponse viable à l'énergie, et la moins polluante aussi, est le gaz naturel. Les ressources sont immenses, la Russie en détient une bonne partie, mais cela nécessiterait un super retro-pédalage des politiques vis à vis de la manne des lobbys du gaz de schiste, du nucléaire, du charbon, du pétrole, de l'éolien, de l'automobile etc... Trop d'intérêts financiers en jeu.
Les politiques, gouvernements, organismes divers et variés, hauts fonctionnaires, associations, parlementaires, sont inondés de dollars... La Cop21 et les "écolos" ne sont que de belles devantures subventionnées, qui cachent une arrière boutique où l'odeur est plutôt nauséabonde. La corruption est endémique dans toutes les démocraties...

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