12 janvier 2018

Méchant capitalisme qui sauve la Nature !


Vous le savez : le capitalisme détruit le monde. C’est la télé et qui le dit, donc c’est vrai. Grâce à de palpitantes révélations de documentaires puissamment fouillés comme ceux d’Élise Glucet ou de Nicolas Huflot, on découvre tous les jours que les méchantes firmes internationale pourrissent le monde et la planète.

Et c’est bien normal : l’actionnaire, mammifère cupide et veule, a toujours intérêt à chercher le profit de court terme, celui qui lui permettra de s’en mettre plein les poches, qu’il soit futur retraité californien (forcément californien, n’est-ce pas) ou richissime rentier descendant d’une grande famille acoquinée au Boulderberg, ce groupuscule qui manipule de la crypto-truelle à pleine main. Après tout, pour ces rentiers et ces retraités, il importe peu que l’entreprise clabote vite en exténuant ses salariés sous une pression salariale insupportable et en dilapidant les ressources terrestres dans des futilités navrantes de consumérisme galopant : tout le monde sait, toute la télé et France Meuh en particulier savent que faire vivre les firmes sur la durée, développer le capital humaine et financier, favoriser la bonne utilisation des ressources, tout cela n’est évidemment pas à l’agenda de ces gens-là. Ce sont des méchants, qui, essentiellement, en veulent à tout le monde, à commencer par la Nature.

C’est tellement vrai que personne ne veut entendre parler de ces cas, pourtant nombreux, pourtant bien documentés, pourtant logiques et rafraîchissants où, encore et encore, le capitalisme montre qu’il permet, par l’optimisation des ressources, des traitements et des processus de fabrication ou de diffusion, de limiter toujours plus l’empreinte écologique de l’Homme.

Ici, je pourrais noter les améliorations tous les jours palpables dans les domaines de l’énergie, des transports ou de la santé, qu’elle fut humaine ou animale, mais je vais me contenter de donner deux exemples, tirés d’une actualité récente et je vais commencer en remarquant, comme l’a fait The Economist avant moi, que l’emballage des produits qu’on retrouve dans nos supermarchés ne sont pas du tout les nuisances insupportables que tant d’amis écologistes veulent nous faire croire.

Oh, bien sûr, on pourra toujours à bon compte se demander pourquoi diable ces yaourts-ci disposent d’autant de carton pour les protéger, pourquoi ce produit est à ce point engoncé dans une gaine plastique inextricable (saloperie de shrink-wrapped de m%*£^ù*), et sapristi, qu’est-ce que je vais faire de ces mètres cubes de polystyrène expansé aux caractéristiques électro-statiques particulièrement agaçantes. Certes.

Mais on devra aussi se poser la question de savoir ce qui se serait passé pour l’objet, le produit, le fruit, le légume ou le morceau de viande convoité s’il n’y avait pas eu, justement, tout ce carton, ce plastique ou ces insupportables petites billes blanches qui font rien qu’à adhérer aux doigts, aux cheveux et aux abominables sous-pulls en acrylique ; sauf à considérer des déplacements particulièrement précautionneux et, par la même, fort coûteux, il y a peu de chance que l’ensemble des produits qui comblent nos besoins au jour le jour serait arrivé dans nos mains en bon état s’il n’y avait pas eu, justement, cet emballage.

De la même façon, croire qu’il y en a eu beaucoup trop est un raisonnement simpliste : ce cartonnage, cet emballage, ce plastique, il a été payé. Par vous, certes, au moment de l’achat, mais aussi par tous les intermédiaires de la chaîne de production et de distribution qui ont eu à manipuler le produit. Ainsi, le producteur n’a aucun intérêt à suremballer son produit : cela augmente ses coûts ou diminue sa marge. Toute la logistique, ensuite, se passerait fort bien de ces volumes et de ces poids supplémentaires. Les agents chargés de la mise en rayon gagneraient certainement du temps à tout récupérer sans emballage, « prêt à vendre ». Sauf que, bien sûr, tous doivent tenir compte des erreurs (bien humaines) de manipulation, des conditions météo ou logistiques adverses. Le prix reflète aussi la perte inhérente à ce transport et à ces manipulations hasardeuses qui conduisent un produit à la poubelle avant sa vente.

En définitive, et c’est ce que note The Economist, l’énergie et l’argent dépensés dans ces emballages sont largement compensés par les économies d’énergie et la réduction des pertes qu’ils entraînent.

Cela ne veut pas dire qu’aucune amélioration n’est possible. D’ailleurs, tous les jours apparaissent de nouvelles méthodes d’emballage plus économes et plus pratiques. Mais cela signifie clairement que la croyance répandue qui lie le capitalisme avec le gâchis et le suremballage est une idiotie économique.

Cependant, n’oublions pas que le capitalisme est fourbe. Non seulement il se paie le luxe de diminuer, toujours autant que possible, le gâchis et les pertes, mais en plus se paie-t-il le luxe d’être le système le plus efficace… pour la biodiversité.
 

Horreur et désespoir (des écolobobïdes aux yeux pleins de larme) : tout indique que ce sont bien dans les pays où le capitalisme est le plus développé que la faune et la flore sont le moins mis à mal, et – mieux encore – que ce sont dans ces pays que la biodiversité augmente, là où dans les autres pays, le WWF, dans ses savants petits calculs, explique qu’elle décroît.

Et je ne vous ferai pas l’affront de reprendre en détail l’article consacré, justement, à ces éléments factuels qui montrent tous de façon assez limpide que les pays les moins opposés au capitalisme s’en sortent tous nettement mieux que les magnifiques expériences économiques collectives. Rien que la photo montrant la frontière entre Haïti (paradis collectiviste) et la République Dominicaine (enfer de capitalime débridé) permet de bien comprendre le propos, mais je vous encourage à lire l’intégralité de l’article.


Non, décidément, comme nous l’avions noté, Nathalie MP et moi-même dans un précédent article, l’écologie et l’économie capitaliste ne sont pas, loin s’en faut, des ennemis irréconciliables. C’est même plutôt le contraire : l’économie bien comprise, le capitalisme efficace est, par nature, écologique, lui qui ne peut se satisfaire d’un gâchis qui pourrait être valorisé, d’une mauvaise utilisation des ressources qui signifie qu’a contrario, une bonne rapporterait bien plus à tout le monde. C’est lorsqu’il est appliqué de façon optimale ou que les efforts sont faits pour qu’il le soit que le capitalisme et l’entreprise capitaliste traditionnelle permettent de servir l’Homme et la Nature mieux que toute autre forme d’organisation économique.

Mais pour fonctionner correctement et comme l’ont prouvé de nombreux philosophes et de nombreux économistes, le capitalisme nécessite un terreau favorable, celui de l’état de droit où collectivisme forcé et capitalisme de connivence seront âprement et systématiquement combattus.

Nos sociétés sont bien loin de ces optimums, percluses qu’elles sont de sociale-démocratie baveuse qui tartine les entrepreneurs d’objectifs collectivistes, de prêts-à-penser mielleux ou faux et de principes économiques boiteux et trop souvent contre-productifs. Et lorsqu’à force d’ingérence étatique, quelque chose finit par trop mal se passer, regardez ces hordes de pleureuses qui désignent immédiatement les méchants actionnaires, la vilaine finance apatride, l’abominable capitalisme mangeur de chatons et broyeur de forêt vierge.

Que de temps perdu à écouter leurs gémissements idiots et leurs conseils imbéciles ! Que d’argent engouffré dans des luttes vaines, des études absurdes et des procédés voués à l’échec, dès le départ, pour éviter justement d’entendre couiner trop fort ces enfants gâtés par, justement, une société d’opulence qu’ils croient humaniste et moral de rejeter…

Réjouissons-nous donc que, parfois, ici ou là, de petits articles fassent surface pour nous rappeler que non, décidément, les catastrophes ne s’empilent pas, et que non, décidément, le capitalisme, l’industrialisation et la sociéte de consommation ne vouent pas l’Humanité à la mort dans une pile de déchets.

Au contraire, même !

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