19 décembre 2017

La France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours


L'attaque est violente. Bachar el-Assad a vivement critiqué la France lundi 18 décembre, l'accusant de soutenir le terrorisme en estimant qu'elle n'avait « pas le droit de parler de paix » en Syrie. Une diatribe qui intervient quelques jours après les déclarations de Paris accusant le régime Damas d'avoir fait « obstruction » aux dernières négociations de Genève qui se sont soldées par un échec.

« La France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours » du conflit, a estimé le président syrien en référence au soutien apporté par Paris aux rebelles qui luttent contre son régime depuis 2011. « Elle n'est pas en position de donner une évaluation d'une conférence de paix », a-t-il déclaré à des journalistes, après avoir reçu à Damas une délégation de responsables et d'hommes d'affaires russes. « Celui qui soutient le terrorisme n'a pas le droit de parler de paix et n'a même pas le droit de s'ingérer dans les affaires syriennes », a-t-il précisé. 

Une « stratégie d'obstruction irresponsable »

Le dernier cycle de pourparlers organisé sous l'égide de l'ONU entre régime et opposition s'est achevé jeudi 14 décembre à Genève sans avancée. Le lendemain, le Quai d'Orsay avait dénoncé la « stratégie d'obstruction irresponsable » du régime, estimant qu'il avait « refusé de s'engager » dans les pourparlers. Dimanche 17 décembre, Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait « parler » à Bachar el-Assad, tout en estimant que le dirigeant syrien devra « répondre de ses crimes ». À ce jour, toutes les tentatives pour trouver une issue au conflit syrien ont été vaines, avec comme principale pierre d'achoppement le sort du président Assad. La délégation du régime refuse de parler directement aux représentants de l'opposition syrienne, n'acceptant de discuter qu'avec le médiateur de l'ONU.

Au processus de Genève, Damas préfère les pourparlers prévus l'an prochain à Sotchi et organisés par la Russie, principal allié du régime. « À Genève, les personnes avec lesquelles nous négocions ne sont pas même représentatives d'elles-mêmes », a lancé Bachar el-Assad. Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes djihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 340 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.


Les vraies négociations sur l'avenir de la Syrie ont lieu à Astana et les pays occidentaux y sont exclus. 
Les Russes, les Syriens, Les Turcs et les Iraniens n'ont que faire de la parodie qui se déroule à Genève.

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