27 décembre 2017

Gouvernement : diminiuer le chômage en faisant disparaitre les chômeurs


Selon le Canard Enchaîné, le gouvernement pourrait sensiblement durcir le contrôle des chômeurs. "Un rapport d’activité mensuel" pourrait être demandé à chaque demandeur d’emploi.

Le gouvernement envisage de durcir certaines sanctions dans le cadre de la future réforme de l’assurance chômage, assure le Canard enchaîné daté du 27 décembre, citant une note confidentielle du ministère du Travail.

Actuellement, en cas de recherche d’emploi insuffisante ou de refus de formation, un chômeur peut voir son allocation réduite de 20% pendant deux à six mois. En cas de manquement répété, l’allocation baisse de moitié pendant deux à six mois ou supprimée définitivement.

En cas de refus à deux reprises d’une offre raisonnable d’emploi, l’allocation est suspendue pendant deux mois. Si le refus se répète, elle peut être supprimée pendant deux à six mois, voire définitivement.

Selon la note citée par l’hebdomadaire satirique, une recherche insuffisante, un refus de formation ou un refus de deux offres d’emploi jugées raisonnables, entraînerait une réduction des allocations de 50% pendant deux mois. En cas de récidive, elles seraient supprimées pour une durée de deux mois.

"Un rapport d’(in)activité mensuel"

En outre, chaque demandeur d’emploi devra remplir un "rapport d’activité mensuel", listant l’ensemble des démarches effectuées pour favoriser son retour à l’emploi, selon cette note rédigée par Antoine Foucher, directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et ancien cadre du Medef.

Pierre Gattaz, numéro un du Medef, avait suggéré en octobre un contrôle "journalier", "hebdomadaire" ou "mensuel" des demandeurs d’emploi, suscitant un tollé.

La négociation sur la réforme de l’assurance chômage doit débuter le 11 janvier et s’achever mi-février.

Les "partenaires sociaux" prévoient de "négocier", entre autres, les modalités du contrôle des chômeurs, un sujet sur lequel le gouvernement souhaitait initialement garder la main.

Dans le document d’orientation envoyé mi-décembre aux syndicats et au patronat pour cadrer la négociation, le ministère du Travail explique qu’il "proposera" une réforme "du barème et des modalités de sanctions dans les semaines qui viennent".

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