13 novembre 2017

Tuer pour la "science"

(Attention, images choquantes)

L’association Animal testing vient de diffuser des images glaçantes prises par une lanceuse d’alerte dans un laboratoire de recherche parisien. On y découvre comment des expériences sont menées sur des souris au nom de « la recherche médicale » souvent sans ménagement.
Selon l’association, il est urgent de mettre en place une commission d’enquête parlementaire afin de lancer un débat public sur les pratiques menées derrière les murs des labos. En 2015, en France, 1,9 millions d’animaux ont été utilisés à des fins scientifiques dans des laboratoires, dont 1 million de souris.

Pour des raisons évidentes, les laboratoires de recherche qui pratiquent des expériences sur les animaux n’aiment pas ouvrir leurs portes, encore moins être filmés. Dans une enquête inédite, tournée en caméra cachée, l’association Animal testing révèle une réalité macabre à propos d’un sujet tabou : les tests sur les animaux et leur mise à mort à des fins scientifiques.

En proie au doute et décidée à témoigner de la réalité de son travail, une salariée d’un laboratoire de recherche parisien à pris la décision de contacter l’association et de collaborer pour lui remettre des images prises pendant ses heures de travail. L’élément déclencheur fut pour elle la demande d’un chercheur responsable qui l’a révulsée : ce dernier lui avait donné l’ordre de « prélever du sang sur un certain nombre de souris, plusieurs dizaines, autant de sang que possible sur chaque animal sans anesthésie, au niveau de l’œil ». Il s’agissait donc de vider l’animal de son sang jusque mort s’en suive.

Des souris vivantes vidées de leur sang « pour la science »

Dans le laboratoire en cause, les souris sont le plus souvent tuées par « dislocation cervicale » ou par asphyxie. Dans le premier cas, décrit l’auteur des images, « avec ses propres mains, on va tenir la souris et rompre la colonne cervicale, pour qu’il n’y ait plus de connexion entre le cerveau et le corps », avant de préciser qu’elle a procédé à cette manipulation des centaines de fois et qu’il faut parfois s’y prendre à plusieurs reprises pour que l’animal meurt. La mise à mort par asphyxie, en enfermant les souris dans une boîte dans laquelle on injecte progressivement du CO2, provoque des souffrances chez les animaux, selon les propos tenus par la salariée auprès du journal Libération : « l’animal meurt en deux voire trois minutes. On voit que les souris respirent très vite, elles cherchent à se déplacer, elles titubent… pas besoin d’être scientifique pour voir qu’elles ne sont pas bien ». Pour la salariée et certains de ses collègues, cette mise à mort des souris est un acte répété de manière quotidienne.

Point de vue rarement abordé, ces pratiques ont également des conséquences sur le moral et le psychique des personnes qui travaillent dans les laboratoires. Personne ne tue des êtres-vivants en masse de bon cœur. Celle qui a finalement décidé d’alerter anonymement l’opinion publique explique : « On est en direct avec leurs blessures. On est enfermé avec eux, toute la journée, dans leur environnement, sans lumière et sans fenêtre. Seul. Forcément, on se remet en question. Au bout d’un moment, on devient fou, on devient malheureux, ça nous détruit », explique-t-elle face à la caméra. Dans d’autres cas, les individus développent une dissonance cognitive, si bien qu’ils ne s’aperçoivent plus de la contradiction entre leur système de valeur et ce qu’ils font réellement.

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