08 août 2017

Scandale des œufs contaminés en provenance des Pays Bas...




Treize lots d’œufs contaminés au fipronil, un insecticide, en provenance des Pays-Bas ont été livrés en France en juillet, selon le ministère de l’Agriculture.

Ces lots, en provenance des Pays-Bas, étaient destinés à deux établissements de fabrication de produits à base d’œufs de la Vienne et du Maine-et-Loire. Une enquête est en cours.


Un élevage de poules pondeuses du Pas-de-Calais est par ailleurs bloqué depuis le 28 juillet, en raison de craintes d’une contamination découlant du même traitement insecticide que celui ayant affecté des exploitations néerlandaises.

Ils ont fait appel à Chickfriend, une société spécialisée l’éradication du pou rouge. Pour éradiquer ce parasite très néfaste pour les poules, cette entreprise aurait employé du fipronill. Or, cette molécule, couramment utilisée dans les produits vétérinaires contre les puces, les acariens et les tiques, est interdite dans le traitement des animaux destinés à la chaîne alimentaire, tels que les poules. 

Produit dangereux pour les reins, le foie et la thyroïde

Le fipronil est considéré comme dangereux pour les reins, le foie et la thyroïde, indique de son côté l’organisme néerlandais chargé de la sécurité alimentaire et sanitaire NVWA.

L’affaire prend de l’ampleur en Europe

L’inquiétude grandissante aux Pays-Bas depuis le début de l’affaire a fini par se propager en Europe : en Allemagne, en Suisse et en Suède, où des millions d’œufs provenant des Pays-Bas ont été rappelés et détruits. En Allemagne notamment, les chaînes de supermarchés du discounter Lidl au géant Rewe, ont stoppé la commercialisation des œufs infectés. Des millions d’œufs ont été détruits et des centaines de milliers de poules ont été abattues.

De leur coté, certains éleveurs néerlandais ont commencé à détruire leur cheptel. Trois cent mille poules contaminées ont déjà été abattues, selon l’organisation agricole néerlandaise LTO. Un à plusieurs millions de poules pondeuses pourraient connaître le même sort.

Samedi, le ministère française de l’Agriculture avait déclaré que la France n’était, "à ce jour", pas concernée par le scandale. "Si les enquêtes en cours mettent en évidence que des denrées issus des élevages contaminés étaient commercialisées en France, la Direction générale de l’alimentation procéderait immédiatement à un retrait-rappel de ces denrées du marché", avait toutefois ajouté le ministère. Mais il n’était pas en mesure de dire dans l’immédiat si les produits incriminés se sont retrouvés dans le commerce.

La Belgique au courant depuis juin

Samedi, l’Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) avait quant à elle reconnu qu’elle avait connaissance depuis juin d’un "problème de fipronil dans le secteur avicole". Mais elle n’en a informé les pays voisins, par un système d’alerte européen, que le 20 juillet.

"C’est la protection des consommateurs qui doit prévaloir"

L’Afsca explique cette discrétion, qui ne l’a apparemment pas empêchée de faire retirer des œufs de certains supermarchés en juillet, par le fait qu’elle était tenue de respecter le "secret de l’instruction". Mais "ce n’est pas un argument : c’est la protection du consommateur qui doit prévaloir, et le principe de précaution", a tonné lundi matin le ministre belge de l’Agriculture Denis Ducarme.

Face aux critiques de l’opposition et aux demandes d’éclaircissements de son homologue allemand, il a commandé un "rapport circonstancié" sous 48 heures à l’Afsca et promis de "faire la transparence la plus complète".

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