06 juillet 2017

Diversité à Toulouse : le tueur déguisé cachait une kalachnikov dans sa poussette


Une personne est morte dans la fusillade et sept autres ont été blessées, dont deux grièvement, lundi soir, vers 21 heures.

Une approche sournoise de sa cible pour être sûr de l'atteindre. L'auteur présumé de la fusillade mortelle survenue lundi soir à Toulouse (Haute-Garonne) était déguisé en femme et avait dissimulé son arme, a révélé ce mardi «la Dépêche».

Selon le quotidien régional, l'individu est arrivé déguisé en femme près du lac de la Reynerie, autour de la place Abbal et du cheminement Robert-Cambert, dans le quartier du Grand-Mirail. Il portait en fait une niqab, une tenue portée par certaines femmes musulmanes et qui ne laisse apparaître que leurs yeux.

De plus, il aurait dissimulé dans une poussette une arme automatique de type kalachnikov. Sa cible, un homme âgé de 27 ans, très défavorablement connu des services de police, n'a pas vu le danger arriver. Il a tenté de prendre la fuite, en vain. Après l'avoir abattu, le tireur aurait pris la fuite sur un deux-roues de forte cylindrée conduit par un complice.

«Au moins 30 tirs» d'une arme à feu automatique

L'homme décédé a subi «de multiples tirs sur une distance de 200 mètres», a précisé le procureur de la République, un fait qui établit qu'il «était la cible de l'action». «Au moins 30 tirs» d'une arme à feu automatique ont été relevés, selon le procureur. L'état de santé de deux blessés «reste très préoccupant», a-t-il par ailleurs indiqué disant ne pas être en mesure de préciser si les blessés étaient ou non ciblés par le tireur.



L'attaque est survenue lundi vers 21h30 dans le quartier de la Reynerie, situé dans l'ensemble plus vaste du Mirail. Ce secteur avait été secoué, en décembre 1998, par trois jours de violences, après la mort d'un adolescent tué par un policier alors qu'il tentait de voler une voiture. Classé zone de sécurité prioritaire (ZSP) fin 2012, le Mirail est assez régulièrement le théâtre de règlements de comptes liés au trafic de stupéfiants.

En juin 2016, un Russe d'origine tchétchène était tombé sous les balles d'un commando à scooter. En janvier de la même année, un homme de 26 ans avait été blessé par balles, dans le quartier Bellefontaine, également inclus dans le vaste ensemble du Mirail. Auparavant, le 22 novembre 2011, un jeune homme de 19 ans avait été tué de 16 balles, en plein midi, à la Reynerie.

La ville de Toulouse en général avait été secouée, de décembre 2013 à octobre 2014, par une série inédite de quatre assassinats et trois tentatives d'homicides, faisant craindre au procureur de la République une «radicalisation en cours» des conflits entre trafiquants, comme à Marseille, avec l'accumulation de meurtres. Le parquet avait alors évoqué une «guerre de territoire à propos de trafics de stupéfiants».

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