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14 juin 2017

Luxembourg : La sécheresse a déjà causé pas mal de dégâts


L'état de sécheresse actuel au Grand-Duché a endommagé plusieurs cultures. D'autres dégâts sont à craindre si la pluie ne tombe pas plus les prochains mois.

La ministre de l'Environnement est claire: «On se trouve dans une situation de sécheresse avérée». Un manque de précipitations qui se fait déjà ressentir sur certaines cultures et qui est aggravé par les basses températures et les gelées sévères du mois d'avril et du début du mois de mai, explique Carole Dieschbourg, dans une réponse parlementaire aux députés Max Hahn et Gusty Graas.

Les pertes sont par exemple déjà très importantes dans les prairies, où la première coupe est nettement diminuée. La mise en pâture du bétail a aussi dû être retardée, obligeant les agriculteurs à puiser dans leurs réserves pour l'hiver prochain. Même s'il est encore trop tôt pour estimer les dégâts, la ministre explique que des pertes sont aussi à craindre au niveau des céréales d'hiver (blé, orge, seigle, avoine, etc), qui sont semées à l’automne et qui doivent être récoltées en été.

Moins de fraises en vue

Les arbres fruitiers ont encore plus souffert de la sécheresse et du gel. «Les dégâts sont très importants voire totaux» pour les fruits à noyaux, détaille la ministre. S'ils veulent consommer local, les résidents luxembourgeois devront aussi être moins gourmands en fraises. Les rendements sont en effet nettement diminués, poursuit-elle. Les consommateurs devraient par contre pouvoir profiter des cuvées 2017, les vignes n'ayant «pas encore montré de symptômes graves à ce jour». Malgré tout, le problème pourrait s'aggraver si la sécheresse persistait, avertit la ministre.

Côté eau, si la population a été invitée, mercredi dernier, à limiter sa consommation, le gouvernement luxembourgeois ne craint actuellement pas de situation de pénurie. Le lac de la Haute-Sûre se situe à un niveau inférieur de 1,5 mètre à la cote optimale au début de l'été. Un déficit qui ne pourra pas être compensé mais qui ne devrait pas avoir d'influence sur l'approvisionnement en eau potable, si l'on regarde l'été 2014 qui avait connu un niveau encore plus bas sans que la fourniture en eau n'en pâtisse.

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