13 juin 2017

Le canal des Ferrand


Sandrine-Ferrand, Fillon-Pénélope, même combat, mêmes combines, même motif…mais même punition: non! Vous n’y pensez tout de même pas! Mélanger les torchons à nettoyer la bouillasse avec les serviettes en satin brodées de fils d’or? Sacré nom d’un petit Macrouille! Fillon! Un quasi-facho, même pas du sérail, monté par le canal de la basse province! Sarthois, comme les rillettes de cochon! Rien à voir avec le canal des Ferrand et consorts, celui par lequel nous arriva le petit Jésus-Jupiter Elyséen, le sauveur qui révolutionne le Monde, aux termes de l’Évangile selon Saint-Collomb de la Rosette pur porc et du Beauveau réunis. On est dans le divin , là, dans le miraculeux! Et tout ça, grâce à ces héros légendaires qui, illico-presto, avant tous les autres, ont su retourner allégrement leur vieille veste socialiste afin de placer le petit protégé de Hollandouille sur sa rampe de lancement présidentielle. Les Ferrand, Collomb, Castaner, Le Drian, Patriat, Grivaux, tous transfuges de Solférino, macronnisés de frais aussitôt qu’ils ont flairé le coup fumant et désormais assis à la droite-gauche du petit Zeus à sa mémère!
Vous ne voudriez tout de même pas traîner dans la fange le plus titré de ces pionniers intrépides, le premier des fidèles, le grand, le seul, l’unique et incomparable Richard Cœur de Lion, comme le camembert! En tout cas pas avant la fin des élections, là, faut pas déconner! Il y a ceux qu’on doit flinguer de suite, avant qu’ils aient le temps de se faire élire, comme le mari de Pénélope, la dame qui rime si bien (voir Ça rime à quoi, ça, Pénélope?) et puis les autres, les envoyés de la Providence dont les turpitudes ne sauraient en aucun cas endiguer la vague sublime qui portera bientôt une écrasante majorité Macronocrate dans l’Hémicycle Bourbonnien. Et puis, somme toute, quelles turpitudes, hein? Que celui qui aurait le culot d’en trouver se lève! Faire gober un montage pas très catholique à une mutuelle communiste, on voit mal en quoi ce serait répréhensible. C’est comme prendre un peu de pognon à la Mairie et au Département pour en remettre une lichette au pot: tout le monde fait ça, du moment qu’on a affaire à des copains, pas vrai? Et si, au bout du compte la brave Sandrine, compagne bien aimée de son tendre Ferrandounet se retrouve, comme par magie, proprio sans bourse délier d’un vaste local tout neuf, on ne va pas le lui reprocher puisqu’on se tue à vous répéter sur tous les tons que c’est légal! Plaît il? Non quand je dis « sans bourse délier » je ne fais absolument pas allusion à l’éventuelle vasectomie du type en question, comment voulez vous que je le sache? Pas par le canal des Ferrand, en tout cas!
Mais revenons à nos moutons blancs comme neige. Même que le Parquet National Financier s’en fout comme de l’an quarante, des petits arrangements mutualistes, c’est tout dire! Et même le Garde des Seaux (hygiéniques) en personne qui refuse absolument d’en entendre parler! Il a d’ailleurs bien assez de soucis, le Garde en question, avec les méchancetés qu’on lui fait pour de sombres histoires d’assistants parlementaires européens! Comme si on avait affaire à la première Le Pen venue, pareil, dites-donc, si c’est pas une honte! Alors vous voyez, on s’en prend aux Ferrand, on s’en prend à Bayrou et à son indéfectible petite camarade Sarnez, on s’en prend au MOUDEM, carrément! On nage en plein climat de suspicion avec l’odeur âcre du pénal qui se propage doucement, discrètement mais qui commence à puer, en particulier pour notre sympathique Ministre de la Justice pas très loin d’un retour en Béarn à grands coups de latte dans le fondement… Surtout s’il s’obstine à faire pression sur les fouille-merde du Service Public de l’Audiovisuel pour qu’ils arrêtent d’embêter, ainsi que les ordures de Médiapart s’en font si volontiers l’écho.Mais qu’importe, tout cela n’a pas la moindre incidence sur la manière dont les media nous annoncent le succès tonitruant, triomphal, phénoménal, historique, des candidats macrono-bayroutiens à l’élection de ce jour et surtout de Dimanche prochain, l’apothéose!

Je sais bien qu’on n’a pas le droit d’en parler jusqu’à ce soir vingt heures, alors je n’en parle pas, bien sûr, mais au train ou vont les choses ils en auraient presque trop fait. Les carottes semblent tellement cuites et le raz de marée républicano-marcheur tellement dévastateur -sans même que les couillons d’électeurs aient eu besoin d’aller aux urnes- qu’on se demande pourquoi ils s’emmerderaient à voter, ces braves gens. Surtout avec ce beau temps, pas vrai?
On nous annonce entre quatre-cent et quatre cent-cinquante députés dévoués à la cause macronnienne! De mémoire de vieux cornichon, jamais le bourrage de crânes électoraux ne s’est vu porté à un tel paroxysme. A ce niveau-là on ne parle même plus de propagande, il s’agit carrément d’une opération massive de lavage de cerveaux à l’échelle de l’univers entier. La Macronmania semble en passe, toute proportion gardée, de faire la nique à cette hallucinante obamania que nous subîmes avec abnégation pendant les première années qui suivirent l’arrivée à White-House du flamboyant Barack-Hussein. Dieu merci la capacité de nuisance du blanc-bec de l’Elysée apparaît si faiblarde en comparaison de celle qui caractérisa le « Premier-Président-Noir », que les conséquences fâcheuses de l’action du premier affecteront sans doute le seul Hexagone, ce qui n’est déjà pas si mal, d’ailleurs. Nous allons morfler en premier lieu nos deux points de C.S.G., une bonne baisse de revenus pouvant faire enfin comprendre aux vieux cons retraités qu’il serait temps pour eux de quitter ce monde promis aux jeunes de tout poil, de toute couleur, de toute origine, de tout « genre » et de toute confession (la mahométane étant toutefois vivement conseillée).
Après, on verra bien. Tout dépendra de la docilité de syndicats qui semblent décidés à entrer de plain pied dans la valse à Manu, celle qui se dansera dès cet été pendant que les cochons de payants iront se faire griller la graisse au soleil des plages publiques surpeuplées. Pour ce qui concerne la CFDT, tout semble bouclé depuis pas mal de temps, l’accord est solide et les contreparties bien fixées. F.O. s’en approche aussi, le camarade Mailly ayant apparemment décidé d’emboîter le pas à son collègue Berger pour essayer de tirer du feu les quelques marrons qui pourraient encore s’y trouver. Reste l’ineffable CGT avec son Martinez-Peppone bien emmerdé à l’idée de se sentir tout isolé et environné d’une hostilité palpable. Comment voulez vous, raisonnablement, bloquer un pays ragaillardi par la jouvence macronnesque et fermement décidé à se remettre en marche, suivant en cela sa République, rajeunie, revigorée et équipée de godasses ressemelées de neuf? Il aura bonne mine à foutre en grève les trains de banlieue, le coco à moustache! Vilipendé par l’opinion publique et désigné à la vindicte populaire par des media inféodés aux financeurs du petit Présipède ainsi qu’au Parti quasi-unique dont nous ne manquerons pas, paraît-il, de nous doter dès Dimanche prochain, il ne lui restera plus qu’à prier Saint Lénine et Saint Staline de lui suggérer une solution heureuse…D’ici qu’il nous fasse même disparaître la CGT, Macron, il n’y aurait pas loin…. si j’en étais sûr je serais presque tenté de voter pour ses potes… Non, rassurez vous, là je déconne!

Et puis, nous allons bien voir. On nous raconte de jolies histoires, avec un beau prince charmant qui gagne tout, des vilains moches comme des poux et méchants comme des nazis, qui perdent à chaque fois tout en restant le principal danger d’un pays succombant pourtant à petit feu sous les invasions barbares, des Droite-Gauche réconciliés, des lendemains qui chantent et des déficits à trois pour cent. Avec un aplomb digne des pires imbéciles, on nous sort des tas de conneries et de contre-vérités qui ne tromperaient pas le Corbeau de la Fable, mais dont le caractère général et absolu désoriente complètement le gogo. Trump, complètement sinoque, qui fonce vers l’impeachment, Thérésa May qui perd les élections avec cinquante sept sièges d’avance sur son merveilleux adversaire mélanchonno-hamonnesque -un peu sénile sur les bords mais qui s’en formaliserait? Alors la chambre introuvable de Macrounette, on va peut être attendre encore un peu pour la trouver, au moins la clôture du scrutin, non? Et puis en attendant on va voter…perso je m’accorderai un petit plaisir cet après-midi. Qui sait, si ça se trouve ça marchera…non je veux dire « ça fonctionnera ». La marche c’est pour la République à Manu, celle qui suit le canal des Ferrand, vous voyez de quoi je cause? Alors essayons, si vous le voulez bien, de leur calmer un peu les ardeurs, à ces jeunes-gens, il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre! L’espoir fait vivre et les vœux pieux n’ont rien de condamnable. Amen.

Bon Dimanche, votez bien…Enfin c’est vous qui voyez.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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