15 mai 2017

"Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s'arracher la peau." - André Berthiaume

 
Certains masques au lieu de nous cacher, ont la ruse de se dissimuler. Nous les adoptons alors comme la réalité. C'est la peur qu'il faut vaincre, la peur d'accepter notre humanité imparfaite. La peur de notre reflet dans le miroir aux alouettes. Hé oui, c'est ainsi que nous sommes. Parfois moches. Surtout faibles ou affaiblis.

Quelle puérilité que de s'imaginer en route pour la sainteté !
Je ne fais pas l'apologie des criminels, ni celle du laisser être au gré des jouissances. Mais la perfection n'étant pas de ce monde, j'ai compris qu'avant toute chose, c'est la peur qu'il faut vaincre. S'arracher la peau s'il le faut, c'est-à-dire, accepter que nous sommes autres, que notre liberté est aliénée dès notre naissance. La lutte est inconfortable et dangereuse. C'est pourtant le seul combat qui en vaille la peine est celui que nous livrons face à nous-mêmes.
Mon unique certitude à l'instant, est qu'il y a quelque chose en nous, une... lumière, espace christique, Dieu... chacun y mettra le vocable qui lui convient, une chose invincible. C'est cela qu'ils (là aussi, ils, relève du champ lexical de chacun) ne veulent pas que nous fassions éclore.

La peur et l'abjection disait Bergman. Voir son film "L'oeuf du Serpent" : https://www.youtube.com/watch?v=O6PL_VEkSSc

J'irai plus loin. La peur est une abjection. Peut-être même l'abjection suprême. Elle est l'arme parfaite pour celui qui la génère. Elle paralyse l'action. Elle immobilise face au prédateur, c'est la fascination qu'induit le serpent.
Les dictateurs le savent... Ceux qui nous tiennent prisonniers (attention j'emploie le mot "prisonnier" mais je ne l'envisage pas comme une fatalité, il doit bien exister une porte.) sur Terre aussi.

F.

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