10 mars 2017

Deux grand-mères violées et dépouillées par Karim Saber, migrant de 33 ans...


Un trentenaire comparaît depuis lundi devant la cour d’assises pour avoir agressé sexuellement une septuagénaire à Mérignac et violé une octogénaire en 2014 à Bordeaux. Il a aussi volé des bijoux.

Au premier rang de la salle de la cour d’assises, Josette Segues, 85 ans, écoute avec attention le récit de l’ordonnance de mise en accusation lu par le président Christian Lauqué. Digne, courageuse, elle affronte l’indicible, le regard de celui qui l’a violée dans la matinée du 25 octobre 2014 à son domicile situé dans le quartier de la gare à Bordeaux.

Dans le box, Karim Saber alias Ali Maisi, 33 ans, ne bronche pas. Un interprète en langue arabe traduit en simultané. Derrière Josette Segues, une seconde victime, 75 ans, elle aussi agressée sexuellement. C’était le 4 octobre 2014, à Mérignac. La septiagénaire est toujours traumatisée.

Pendant trois jours, les deux victimes vont revivre les terribles souffrances endurées. Un véritable calvaire. « Il m’a fait très mal », raconte d’une voix fluette l’octogénaire appelée à la barre pour témoigner.

« Je ne suis pas violent, c’est l’alcool qui m’emmène devant vous », dit Karim Saber. Pourtant, ce samedi matin 25 octobre 2015, il n’a semble-t-il pas bu quand il s’adresse à Josette Segues qui sort de chez son coiffeur et rentre chez elle. Avant d’arriver au salon de coiffure, il s’était déjà montré insistant en lui demandant de l’argent.

Avec calme et détermination

À la sortie de la vieille dame, il la suit et lorsqu’elle ouvre le portail de sa maison, la projette au sol et abuse d’elle. Avec calme et détermination. Puis il l’entraîne à l’intérieur, la bâillonne avec une main pour l’empêcher de crier. Le supplice continue. Effroyable. Avant de partir, l’agresseur fouille les lieux et emporte des bijoux. L’octogénaire appelle les sapeurs-pompiers et, très vite, une patrouille de police intervient avec les enquêteurs de la permanence judiciaire. Les investigations sont confiées aux policiers de la Brigade départementale de protection de la famille (BDPF) qui ne tardent pas à remonter la trace du violeur.

« Nous disposions de deux empreintes papillaires sur le portail et sur une poignée de porte ainsi que de traces d’ADN », rappelle une jeune enquêtrice de la BDPF. Le profil génétique de Karim Saber est connu du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) sous le nom d’Ali Maisi. Deux noms pour un seul homme arrivé en France au mois d’août 2014 après être passé par l’Espagne. « Malgré l’évidence, il a contesté lors de sa garde à vue », relate la policière qui se souvient d’une victime « choquée, le visage tuméfié et qui parlait de faits d’une extrême violence ». Interpellé quelques jours seulement après le viol de l’octogénaire, Karim Saber a été confondu pour une deuxième agression sexuelle commise à Mérignac le 4 octobre 2014. Trahi par son ADN retrouvé sur les vêtements de la victime. Ce samedi-là, il fait beau et la septuagénaire mérignacaise revient d’une promenade avec son chien.

Des troubles psychiatriques

Il est 12 h 30. Elle est rentrée chez elle et vient d’enfiler un peignoir quand quelqu’un sonne à la porte. Elle pense qu’il s’agit d’une voisine mais quand elle ouvre, c’est un homme qui surgit et force le passage. Elle lui demande ce qu’il veut. Il la gifle et la bouscule jusqu’à la faire chuter. Au sol, il tente de lui retirer ses sous-vêtements. Elle se débat, crie de toutes ses forces et parvient à alerter des proches voisins qui voient l’agresseur s’enfuir.

Identifié par la police, Karim Saber alias Ali Maisi, reconnaît seulement avoir voulu commettre un cambriolage.

Ce lundi, avant d’examiner les faits, la cour et les jurés ont cherché à mieux cerner la personnalité de l’accusé. Un jeune homme qui a souffert de troubles psychiatriques, aggravés par son changement d’identité et l’adoption du nom du père qui lui a été imposée après le décès de ce dernier. « Je dois mon éducation à ma grand-mère », dit-il, évoquant la brutalité de ses parents.

Les débats reprennent ce mardi matin. 
 

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