14 février 2017

Nos amis les migrants : Viols de femmes et d'enfants dans le camp de Grande-Synthe


La situation décrite par les volontaires dans le camp de réfugiés près de Dunkerque est alarmante : agressions sexuelles, prostitution forcée, viols d'enfants... Face à la recrudescence de violences, les bénévoles sont désemparés.

Des femmes et des enfants sont régulièrement agressés et violés par des trafiquants à l'intérieur du camp de réfugiés de Grande-Synthe, selon plusieurs bénévoles interrogés par The Guardian.

«La violence sexuelle est bien trop courante», déplore l'une de ces volontaires sous couvert d'anonymat. «Les mineurs sont agressés et les femmes violées, ou contraintes de se prostituer», alerte-t-elle. Les actes violents se multiplient en dépit des précautions mises en place : «Les toilettes sont fermées la nuit, mais il semble que des individus particulièrement dangereux aient les clefs et y emmènent les femmes.»

Le calvaire quotidien que vivent particulièrement les femmes et les plus jeunes inquiète les bénévoles qui travaillent dans le camp. Ces violences mènent parfois à des situations dramatiques. «Une petite fille de 12 ans a été agressée par un homme deux fois plus âgé qu'elle, tandis qu'un petit garçon de 13 ans a dû retourner dans son pays d'origine après avoir été violé», raconte un autre bénévole. Des cas encore plus extrêmes ont été rapportés, dont des viols de fillettes de sept ou huit ans.

Comment expliquer un tel déchaînements de violence ? Selon un volontaire, cité par The Guardian et qui travaille dans le camp depuis plus de trois ans, «la présence de femmes dans des environnements d'hommes qui sont, la plupart du temps, déconnectés de la réalité» favoriserait ce climat. «Les enfants sont parfois désignés sous le nom de "petits steaks", vulnérables et appétissants», confie-t-il. Les mères, bien souvent terrorisées, n'osent pas parler à la police et se murent dans le silence.

Régulièrement présenté comme l'un des plus dangereux d'Europe, le camp de Grande-Synthe voit affluer de nouveaux migrants depuis le démantèlement de la Jungle de Calais. Depuis juin 2016, le camp humanitaire a été repris en main par l'Etat qui en assure le financement et en a confié la gestion à un prestataire bénévole.

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