RT.com, la branche anglo-saxonne de RT, a été bloquée par Facebook et ne peut plus poster de vidéos, d'articles et de GIFs sur le réseau social. L’interdiction, selon le bot' de Facebook, va durer jusqu’au samedi 21 janvier 20h25 (heure de Paris) et sera donc effective pendant la cérémonie d'investiture de Donald Trump.
La raison invoquée par Facebook est que la chaîne russe a été accusée – à tort – de ne pas disposer des droits nécessaires pour diffuser en FacebookLive la dernière conférence de presse de Barack Obama, le 18 janvier. Celle-ci était retransmise par de nombreuses médias quand la diffusion de RT a subitement été interrompue par une notification de Facebook, lui signalant qu’une infraction aux droits de diffusion avait été émise par «un éditeur de presse russe».
RT.com ne pourra pour diffuser l'investiture de Donald Trump en direct sur Facebook
Le responsable des réseaux sociaux de RT, Ivor Crotty, a tweeté qu'il semblait qu'un algorithme de Facebook n'était pas parvenu à reconnaître les droits acquis par RT et qu'il espérait que ce problème serait rapidement résolu.
«Alors que Facebook est un important diffuseur de vidéos en direct, il a du mal à gérer les droits de diffusion», a encore expliqué Ivor Crotty, ajoutant que RT allait continuer à poster ce qu’il pouvait sur Facebook, à savoir «uniquement des messages textes».
Alors que RT ne peut plus poster de vidéos depuis plus de 12 heures, Facebook ne lui a toujours pas confirmé par e-mail la raison de cette interdiction.
Le responsable News, Media and Publishing de Facebook a tout de même répondu au message de RT posté sur le réseau social. S'il a reconnu que la chaîne disposait bien des droits de diffusion pour le discours de Barack Obama, il n'a pas pu pour autant lever la sanction. Il n'a pu que proposer de soumettre une requête au système de management des contenus.
Associated Press a fait part de son soutien à RT, disant ne pas comprendre la décision de Facebook de lui interdire de publier du contenu :
«Nous ne voyons aucune raison à ce que RT ne puisse partager nos sources sur son mur Facebook», a indiqué l'agence.
Dataminr interdit à RT l'accès à l'outil d'exploration de données Twitter sans explications
Dataminr, est aujourd’hui la seule société à bénéficier d’un accès complet au flux de tweets postés chaque jour, publiquement sur la toile. Elle fournit en effet des outils d’alertes basés sur l’analyse des tweets, des outils capables de prendre en compte divers critères et notamment la localisation des internautes.
Cette société se place au top du top de la recherche et du croisement de données (data-mining) sur Internet. Ses services permettent aux agences d'information et médias de savoir à la vitesse éclair et avant tout le monde lorsqu'un événement important se produit.
Aujourd'hui Dataminr vient de refuser ses services à RT, avec effet immédiat et sans donner aucune d'explication.
Dataminr n'a pas encore fourni d'explications officielles à sa décision de refuser ses services à RT, mais dans un appel téléphonique pour informer la chaîne de cette décision, il a fait référence à un «examen de la façon dont nous travaillons avec les organismes gouvernementaux».
«Nous sommes très déçus», a expliqué Ivor Crotty, directeur des réseaux sociaux de RT, «Dataminr a le monopole d'analyse du flux complet de tous les Tweets en temps réel et chez RT, nous utilisons ses services avec succès depuis plus d'un an. Le fait que Dataminr nous interdise l'accès à ses services témoigne malheureusement de la psychose en vigueur actuellement aux Etats-Unis. J'espère vraiment que cela passera.
Le partenariat entre RT et Dataminr avait plus tôt été dénoncé dans un article du Wall Street Journal après que Twitter a refusé à la CIA et au FBI l'accès aux services de Dataminr, craignant que les agences de renseignement du gouvernement américain ne s'en servent pour espionner des individus, ce qui est contraire aux conditions d'utilisation de Twitter.
L'article du WSJ intitulé «Twitter choisit la Russie plutôt que les Etats-Unis» a prétendu que «les agents de Vladimir Poutine» auraient «accès aux tweets» (tandis que la CIA, non) via le partenariat entre Dataminr et RT, ce que RT a qualifié de fausses accusations sans aucun fondement.
En décembre, l'American Civil Liberties Union (ACLU) a remis en question la relation de Dataminr avec les «centres de fusion» - les unités d'espionnage financées par le gouvernement fédéral américain. Ceci a incité twitter à confirmer à l'ACLU que Dataminr cesserait de délivrer ses services aux agences du gouvernement fédéral.
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