07 janvier 2017

Jamais un mois de décembre n'avait été aussi sec


Depuis le début des mesures, il y a 150 ans, jamais un mois de décembre n'avait été aussi sec que celui qui vient de s'achever. Certaines régions n'ont pas vu une goutte de pluie et la moyenne des précipitations, sur le Plateau, s'est élevée à 2 millimètres. Une catastrophe pour les forêts qui flambent (lire encadré) et les stations de ski qui restent désespérément vertes, mais aussi pour les fleuves : la production hydroélectrique a chuté de 30% sur le Rhin et le frai de certains poissons pourrait pâtir du manque d'eau, rapporte la «NZZ am Sonntag».

Encore rares il y a peu, les épisodes de sécheresse se sont multipliés ces dernières années. Et si la Suisse s'est plutôt focalisée sur les inondations jusqu'à présent, le réchauffement climatique a incité l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) à inclure ce nouveau phénomène dans la liste des catastrophes naturelles. «La sécheresse sera répertoriée comme les autres risques, une fois que les outils de prévision seront développés», explique Barbora Neversil, porte-parole de l'OFEV.

Feux toujours pas éteints

Six jours après leur début, les incendies de forêt dans le val Mesolcina (GR) et dans la vallée de la Léventine (TI) ne sont toujours pas éteints. Lundi, trois hélicoptères d'extinction Super Puma ont été envoyés sur place par l'armée, qui gère les opérations. Un appareil équipé de caméras thermiques a également été envoyé afin de détecter les foyers qui couvent encore dans le sol très sec. Entre mardi et vendredi, 130 hectares de forêts protectrices sont partis en fumée, malgré les 800 tonnes d'eau déversées sur les feux - une quantité qui a augmenté, à 1250 tonnes. Samedi, le coût de l'intervention était estimé à environ 1 million de francs, selon Jürg Nussbaum, porte-parole des Forces aériennes, cité par le «SonntagsBlick». Sans incidence pour la population puisque «ces heures de vol sont prévues dans le budget». Ces outils, comme la pose de capteurs d'humidité, permettront de prévoir les périodes sèches à un mois plutôt qu'à cinq à dix jours, comme c'est le cas actuellement. Et de prendre des mesures préventives, notamment en alertant la population des risques d'incendies de forêt. Car dans neuf cas sur dix, ces feux sont d'origine humaine. (aia/ats)
 

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