14 janvier 2017

Ille-et-Vilaine. 97000 € versés par l’État pour l’accueil de 113 migrants dans 8 communes


Le 9 novembre dernier, la Préfecture d’Ille-et-Vilaine a produit une série d’arrêtés. Ils définissent les subventions versées par l’État en 2016 aux communes d’Ille-et-Vilaine qui ont créé des places en CADA (centre d’accueil pour demandeurs d’asile) ou ATSA (accueil temporaire service asile) pour les migrants issus du programme européen de relocalisation. Il s’agit de la part de migrants du Proche Orient et d’Afrique accueillis en France pour décharger un peu les états méridionaux de l’UE où ils s’entassent.

Cette liste d’arrêtés permet de connaître précisément les communes où sont accueillis ces migrants, et leur nombre. En effet, l’État verse 1000 € par migrant aux communes, à condition que les dits « migrants » soient « accueillis pour une durée égale ou supérieure à six mois dans un ou des logements situés sur la commune ». Cette somme permet d’atténuer le coût pour les contribuables locaux comme la prise en charge par le CCAS, de la cantine et de l’école pour les enfants, etc. Mais elle ne couvre pas l’ensemble du coût social du phénomène migratoire, et continue de faire appel à la générosité d’un contribuable surimposé.

Ainsi, l’État a versé :
  • 1000 € à la commune de Corps-Nuds pour l’accueil d’un migrant
  • 10.000 € à la commune de Guichen pour la création de 10 places en CADA
  • 9000 € à la commune du Rheu pour l’accueil de 9 migrants
  • 28.500 € à la commune de Martigné-Ferchaud pour la création de 42 places en CADA
  • 21.500 € à la commune de Redon pour la création de 24 places en CADA
  • 6000 € à la commune de Saint-Grégoire pour l’accueil de 6 migrants
  • 12.000 € à la commune de Saint-Malo pour l’accueil de 12 migrants
  • 9000 € à la commune de Vern-sur-Seiche pour l’accueil de 9 migrants

En tout, ce sont donc 97.000 € d’argent public qui ont été versés à huit communes pour l’accueil de 113 migrants. Soit 858 € par migrants. Au passage, on note que les subventions allouées à Martigné-Ferchaud et Redon ont été révisées à la hausse, le 6 décembre pour la première, le 5 pour la seconde, avec l’allocation supplémentaire de 6500 € pour chaque commune ; les arrêtés originaux du 9 novembre prévoyaent 15.000 € pour Redon et 22.000 € pour Martigné-Ferchaud.

Cette liste ne donne cependant pas une estimation exhaustive du nombre de migrants accueillis dans le département : il y a encore les CADA et HUDA (hébergement d’urgence des demandeurs d’asile) existants, les migrants accueillis par des familles ça et là (dispositif Welcome), ceux qui ont été répartis dans des communes, les mineurs étrangers isolés, ceux qui ont été évacués de Calais, etc.

Par ailleurs un arrêté du 9 novembre prévoit aussi la création d’une « cellule d’appui pour la gestion de l’hébergement des migrants en Ille-et-Vilaine ». Celle-ci est consacrée à l’hébergement d’urgence des migrants. Elle emporte le versement d’une subvention de 16.500 € à l’association Foyer Saint-Benoît Labre. Il est le « gestionnaire du dispositif 115 » dans le département, comme le rappelle le même arrêté. Car il n’y a visiblement pas qu’en Loire-Atlantique que nombre des places du 115 sont occupées par des migrants.

Louis-Benoit Greffe

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