08 janvier 2017

83% d’internautes croiraient WikiLeaks plutôt que le renseignement


Face au refus de Donald Trump de croire les services secrets, qui accusent Moscou d’être derrière le piratage du parti démocrate, un journaliste américain proche du camp Clinton a demandé aux internautes qui ils croyaient. Mal lui en a pris...

John Harwood, correspondant en chef de la chaîne américaine CNBC à Washington, a lancé un sondage sur son compte Twitter le 6 janvier, demandant aux internautes s’ils croyaient plutôt WikiLeaks ou les services de renseignement quant au piratage des e-mails du Comité national démocrate.

Alors que les votants avaient jusqu'au 7 janvier pour s'exprimer, le sondage, qui récoltait déjà près de 20.000 votes majoritairement en faveur de l'organisation hacktiviste, a véritablement décollé 11 heures après sa création, lorsque WikiLeaks l'a relayé sur sa page Twitter.

L'écart s'est alors creusé en faveur de l'organisation de Julian Assange, qui dément avoir coopéré avec la Russie pour diffuser les courriels fuités du parti démocrate. Cette version a finalement recueilli 83% des voix des quelque 84.000 votants.

Seuls 17% des répondants ont indiqué adhérer aux allégations des services de renseignement américain, qui accusent le Kremlin d’avoir piloté le piratage informatique.

Par ailleurs, de nombreux internautes ont profité de l'occasion pour rappeler au journaliste américain sa relation pour le moins amicale avec le directeur de campagne d’Hillary Clinton, John Podesta, dont des milliers d’e-mails fuités avaient été révélés par WikiLeaks au cours de la campagne pour la présidentielle de novembre 2016.

Dans plusieurs courriels partagés par les internautes sous sa publication, John Harwood ne cache pas l'amour de la course à pied qu'il a en commun avec John Podesta, qu'il invite par ailleurs à boire un verre ou manger un bout.

Quant au scandale suscité par l’utilisation d’un serveur e-mail privé par Hillary Clinton alors qu’elle était Secrétaire d’Etat, le journaliste estime, dans un échange avec John Podesta, qu’il est «incroyable» que «certaines personnes continuent de penser que cela vaut la peine de gaspiller autant de temps d’interview avec la personne la plus susceptible d’être la prochaine présidente, sur ses e-mails».

Alors que l'administration du président sortant Barack Obama multiplie les accusations contre la Russie, Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a fait part de son scepticisme après que la communauté du renseignement lui a présenté un rapport dans lequel elle affirme sa «certitude» que Moscou s'est ingérée dans la présidentielle américaine.

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