14 décembre 2016

Violences au collège Berlioz : les profs à bout...


LA JOURNÉE DE LA JUPE - BANDE-ANNONCE - avec... par baryla
 
Insécurité grandissante, locaux vétustes, manque de personnel, dépressions nerveuses, arrêts de travail à la chaîne : le collège Hector-Berlioz (XVIIIe) est au bord de l'implosion.

Des agressions physiques et verbales sur deux enseignants, commises vendredi et mardi derniers par d'anciens élèves exclus de l'établissement, ont fait déborder une coupe déjà bien pleine.

Après avoir décidé d'exercer leur droit de retrait en raison d'un « danger grave et imminent », puis s'être mis en grève, mercredi, l'équipe pédagogique, qui ne dispense plus de cours, est désormais rejointe par les parents d'élèves qui occupent cet établissement de la rue Georgette-Agutte, classé éducation prioritaire.

« Le collège est sacrifié et nous nous sentons totalement abandonnés », déplore un professeur de mathématiques. Menacé de mort par un élève exclu qui a fait irruption mardi dans son cours, puis cible de crachats dans la rue, il a déposé plainte. Tout comme sa collègue enseignante en histoire, agressée en fin de semaine dernière : « Elle conseillait des collégiens sur leur orientation, lorsqu'un ex-élève, exclu lui aussi sur décision du conseil de discipline, lui a porté une violente claque à l'arrière du crâne, détaille l'une de ses collègues. Elle est en arrêt de travail, très choquée. Sur un effectif de quelques 500 élèves, 20 % à peine sont des cas compliqués, mais cela suffit à paralyser l'établissement […] Même les agents d'entretien subissent des agressions.Plusieurs d'entre eux sont en dépression. »

Une délégation reçue au rectorat

Ce vendredi, une délégation sera reçue au rectorat pour évoquer le malaise grandissant et l'impuissance à laquelle se trouve réduite l'équipe pédagogique. Mais également le manque cruel de moyens mis à la disposition d'Hector-Berlioz pour faire face aux multiples problèmes de l'établissement : « Nous avons besoin d'un troisième poste de CPE (NDLR : conseiller principal d'éducation), mais aussi de surveillants supplémentaires, le collège étant sur deux sites », précise une professeure de SVT.
« Et puis surtout, nous demandons que les collégiens d'autres établissements, exclus par le conseil de discipline, ne soient plus affectés à Hector-Berlioz jusqu'à la fin de l'année, comme c'est le cas. Nous ne pouvons plus gérer tous les problèmes. La majorité de nos élèves ont déjà besoin d'être accompagnés. Ici, l'ascenseur social est arrêté au rez-de-chaussée. » 

Désormais, la bonne volonté des enseignants et leur envie d'accomplir leur mission éducative ne suffisent plus. Pire, c'est la peur qui l'emporte : « Il y a toujours eu des enfants en difficulté scolaire, mais beaucoup avaient la volonté de s'en sortir, soutient le professeur de mathématiques agressé mardi. Mais depuis quelque temps, la donne a changé. Il n'y a plus de loi, plus de respect des adultes. Les symboles ont sauté, l'agressivité est palpable et nous craignons vraiment pour notre intégrité physique. »

Source
La priorité est d'identifier et de sortir de ces "no man's lands" les élèves qui veulent encore travailler. Les autre sont irrécupérables et ont plus besoin d'une discipline militaire que de professeurs...

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