14 décembre 2016

Nouvelle exécution "ratée" aux Etats-Unis


Durant son exécution par injection létale, qui a duré 34 minutes, le prisonnier a émis des râles et fait des convulsions pendant 13 minutes, selon un journaliste témoin de la scène.


Un condamné à mort dans l'Etat américain de l'Alabama a suffoqué et fait des convulsions pendant 13 minutes lors de son exécution jeudi soir, selon des témoins, cette affaire relançant la controverse sur l'efficacité des injections létales.

Ronald Smith, 45 ans, a été exécuté après avoir passé 21 années dans le couloir de la mort, ayant été reconnu coupable du meurtre de l'employé d'une supérette en 1994.

Durant son exécution par injection létale, qui a duré 34 minutes, le prisonnier a émis des râles et fait des convulsions pendant 13 minutes, a rapporté un journaliste d'Al.com, témoin de la scène.

Le condamné a été déclaré mort à 23h05, selon un porte-parole de l'administration pénitentiaire locale.
Pénurie des substances utilisées dans les injections létales

Les Etats américains où la peine de mort est en vigueur font face à une pénurie des substances utilisées dans les injections létales, alimentée par le refus de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, d'approvisionner les prisons.

Dans ce contexte de carence, divers Etats dont l'Alabama ont adopté pour leurs injections létales un protocole réunissant trois substances, l'une endormant le prisonnier, l'autre paralysant ses muscles et la troisième arrêtant son coeur. L'Alabama utilise comme première substance le midazolam, un produit très critiqué car étant un anxiolytique et non un anesthésiant.

Les dernières paroles de Ronald Smith ont été: "Non, madame", quand on lui a demandé s'il avait une ultime déclaration à faire. Toutefois, ses lèvres ont continué à bouger avant et après l'administration du midazolam et il a également serré le poing après la première injection, a précisé Kent Faulk, un reporter témoin de l'exécution. "Par moment son oeil gauche s'est entrouvert", a-t-il également relaté.
Autopsie

Contactées par l'AFP, les autorités pénitentiaires de l'Alabama n'ont pas immédiatement donné suite pour confirmer ces faits.

"Une autopsie sera pratiquée sur le corps de M. Smith", a déclaré de son côté jeudi soir Jefferson Dunn, un responsable de l'administration pénitentiaire de l'Etat, en précisant que d'éventuelles "irrégularités" seraient ainsi mises au jour.

Au moins deux Etats, la Virginie et l'Ohio, prévoient de recourir au midazolam en début d'année prochaine, ce qui inquiète les associations militant pour l'abolition de la peine de mort.

Les Etats-Unis ont connu plusieurs exécutions "ratées" depuis janvier 2014, dont celles de Dennis McGuire, décédé dans l'Ohio après 25 longues minutes qui l'ont vu suffoquer, Clayton Lockett, qui a succombé dans l'Oklahoma au bout de 43 minutes de râles et convulsions, ou Joseph Wood, dont l'agonie a duré deux heures en Arizona. 

Source
 
Conséquences des substances utilisées pour l'euthanasie en Europe

Lors d'une euthanasie active ou d'un suicide assisté, le patient s'injecte, ou se voit injecter des substances létales. Ces substances, sont par définition des produits destinés à donner la mort au malade.

Dans le cas du suicide assisté, la substance utilisée se nomme Pentobarbital. C'est un barbiturique, il peut être utilisé dans l'anesthésie ou comme somnifère. Le Pentobarbital de sodium est utilisé à fortes doses pour l'aide au suicide (en Suisse par exemple).

Lors d'une euthanasie active, on observe différentes « techniques » pour mettre fin à la vie du patient :

En premier lieu, on administre par voie orale ou intraveineuse un barbiturique, qui va permettre d'anesthésier le patient, (pentobarbitural de sodium ou thiopental sodique). Cette étape va permettre au patient en fin de vie de basculer dans l’inconscience. Il déprime le système nerveux central (mise en veille du cerveau) entraîne une hypotonie musculaire (ralentissement des mouvements) et provoque une dépression respiratoire (ralentissement des mouvements respiratoires). Cette injection, peut, elle-même, conduire à la mort du patient.

Néanmoins, si tel n'est pas le cas on procède à l'administration (par injection en général) d'un paralysant neuro-musculaire tel que le bromure de pancuronium. Il est destiné à paralyser les muscles.

Enfin, la troisième et dernière injection possible (mais toutefois proscrite) est une technique bien connue (pour la mise à mort des condamnés aux Etats Unis) qui consiste à injecter du chlorure de potassium , provoquant ainsi un arrêt cardiaque. Toutefois, c'est une technique proscrite pour les euthanasies actives, puisque douloureuse.

Si les connaissances médicales en matière de toxicologie permettent de déterminer la dose létale de chacun des médicaments, force est de constater que rares sont ceux qui peuvent garantir à la fois une efficacité absolue, une absence de souffrance, et une accessibilité sans contrainte.

La toxicité des produits chimiques est établie selon la valeur de leur DL50. La DL50 est la dose létale pour que 50% de la population animale testée meure. Elle s’exprime en masse de substance par Kg de l’animal. Elle dépend de la race de l'animal mais elle est le plus souvent déterminée sur une population de rats. Plus la dose létale est faible, plus la substance est toxique.

Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pentobarbital
http://www.vidal.fr/substances/7736/thiopental_sodique/
http://injectionletale.e-monsite.com/pages/la-peine-de-mort/peine-de-mort-par-injection-letale.html
http://www.lachimie.fr/securite/dose-letale.php 


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