08 novembre 2016

La banqueroute de l’Humanité


Pour tout vous dire je n’ai pas grand chose à vous raconter.
Ben oui, comprenez vous? il arrive un moment où ça coince un peu, la saturation, le trop plein, la barbe, quoi! Voilà huit ans désormais, presque jour pour jour, je me lançais à corps perdu (mais pas pour tout le monde) dans l’écriture bloguesque, sans trop savoir où j’allais, juste avec l’idée de me foutre un peu de la gueule de tous ceux qui, depuis les hautes sphères, nous compissent à jet continu de leur actualité faisandée en forme tantôt de bourrage de crânes, tantôt de lavage de cerveau. J’ouvrais donc http://onefoutus.over-blog.fr, petit bulletin sans prétention, sans illusions et surtout sans lecteurs. Pas une grosse responsabilité, en somme. Puis le temps a passé, effroyablement vite, quelques fidèles me font l’insigne honneur de me rendre régulièrement visite sur un WordPress bien plus sympa que mon précédent hébergeur; entre-tant la vie m’est passé dessus, en me refilant un petit peu de peine et un gros coup de vieux qui me saute à la gueule lorsqu’il m’arrive de rencontrer un miroir. Avec tout ça l’envie s’émousse et mon sens de la dérision avec. Du coup je vous déballe de plus en plus mon pessimisme dominical sur fond d’écœurement, de dégoût et de rage impuissante face au génocide tranquille infligé à l’Occident par la bande de discrets rastaquouères inconnus qui tirent les ficelles en loucedé. Et fatalement, hic jacet lepus, je deviens de moins en moins drôle. A ce rythme-là, si rien ne se passe, comme les gens venaient ici pour rigoler un peu, ils iront voir ailleurs, chez tous mes confrères pleins d’humour et de vigueur juvénile, je ne cite personne, y a pas de raison de promouvoir la concurrence, nom de dieu!

Alors là, aujourd’hui me voilà, comme tous les dimanches, confronté à une page blanche qui, du coup, ne l’est plus tout à fait. Et je vous parle de quoi, hein? Vous ne voudriez tout de même pas que je dissertasse finement sur le débat de Jeudi soir, entre Kosciusko-Blanche-Neige -honneur à la représentante attitrée du beau-sexe- et les six nains politiques dont un de près de deux mètres, ce qui fait de ce dernier le plus grand nabot de la Cinquième, le précédent au dessus du mètre quatre-vingt-dix appartenant plutôt à la catégorie des géants de l’Histoire -et non de la route, ça c’est Poulidor (1,72 m.). Entre nous, leurs débats, leurs combats, leurs ébats, à ces cornichons, je m’en fous tellement que je ne les regarde ni ne les écoute depuis belle lurette. Voilà plus d’un demi-siècle que je les observe, tous ces pignoufs, à s’agiter, pérorer, argumenter, déblatérer, ratiociner: j’ai fini par comprendre qu’une fois pour toutes nous l’avions dans le prosper, la démocratie étant seulement là pour faire office de vaseline afin d’adoucir quelque peu la rugosité du rapport. On nous propose de nous intéresser aux idées de merde de cette bande d’écornifleurs, alors même que nous en subissons tous les jours les retombées cataclysmiques, invasion, islamisme, agressions, attentats, et je ne vous parle même pas des impôts locaux que nous sommes en train de raquer comme des malades à la suite de toutes les décentralisations à la con qu’ils nous ont bricolées et qui nous coûtent la peau du cul avec à la clé un bénéfice pour le moins négatif.
Prenez un rigolo comme Juppé, par exemple. En voilà un qui ferait mieux de fermer sa grande gueule et de s’en tenir éventuellement à Bordeaux, puis qu’aussi bien, là bas ils ont voulu de lui… allez savoir pourquoi. Ce zigomar se trimballe une carrière de saboteur d’État tout ce qu’il y a d’exemplaire: sept ans ministre, deux ans premier ministre, avec dans ce dernier poste, le fameux coup de la réforme de la Sécu. laquelle mit le pays à feu et à sang fin 95 pour un résultat totalement nul. Je le voyais de près à l’époque: c’est juste un fonctionnaire, point-barre! Rien de plus à ajouter, même pas la peine d’évoquer son palmarès judiciaire, entre sa condamnation pour prise illégale d’intérêts et celles auxquelles il a échappé de justesse dans l’affaire des appartements de Paris, il y aurait de quoi remplir un bouquin tout entier. Un type, donc, qui n’a jamais apporté que du mauvais au pays et qui finalement a réalisé sa superbe carrière d’énarque inspecteur des finances recyclé en politicard de haut-vol…un peu ce que voudrait le joli petit Macron, en moins rapide. Parce que maintenant, le bonhomme, certes sur le tard mais plus que jamais, affiche la prétention de s’installer pour cinq ans à l’Élysée! Et pas avec sursis, ce coup-là! Le couronnement de toute une vie de fructueux sacrifices, de dévouement au service de soi-même, l’apothéose du professionnel de la République: la présidence d’icelle, dites-donc, un beau rêve en passe de se réaliser…enfin si l’on en croit les media et si l’impayable Sarko, celui qui tient dans sa petite main les urnes de la Primaire de la Droite et du Ventre-Mou, lui en laisse le loisir. Si j’étais vous je ne parierais pas là-dessus…
Tout cela me semble tellement déprimant que je m’en vais vous parler d’autre chose.

Oui, d’accord, mais de quoi? Les élections U.S. ? Bon, je vous ai fait le coup la semaine dernière et selon toute probabilité il faudra les évoquer un minimum Dimanche prochain, vu que d’ici-là notre ami Hank Hulley m’en aura disserté abondamment et quoi que puisse donner le verdict de la pantalonnade électorale d’Outre-Atlantique. Bien sûr, l’intervention tonitruante de Beyoncé et de son Jules Jay Z (comme Zorglub, sans doute) ne manqueront pas d’assurer le triomphe de la mère Hillary (comme une baleine, elle) tant devrait se révéler décisif l’engagement politique des plus beaux derrières du show-biz amerloque -mondial donc- Jennifer Lopez comprise. Les fesses en question reniant souverainement l’infâme Donald, vous pensez bien qu’il est foutu… d’autant que le pauvre type, en guise de soutien médiatique, doit se contenter du Ku Klux Klan ce qui, au moins dans l’ordre esthétique, ne saurait soutenir la comparaison avec les fondements de Katy Perry ou d’Eva Longoria. Alors il faudrait vraiment, pour le coup, une vraie réaction du populo de base, les obscurs, les sans-grade, les baisés, quoi, ceux qui subissent tout et qui se brossent du reste… les culs débordant de pognon contre le désespoir des fauchemanes de la cambrousse, lesquels voteraient pour un milliardaire new-yorkais… Décidément leur élection semble encore plus biscornue que la nôtre. C’est quand même fabuleux la démocratie!

Alors, la bataille de Mossoul? Celle qui s’engage à Raqqa? Alep dont, du coup, plus personne ne parle? Non, n’est-ce pas, de toute façon à part Liseron Bougnoul et son beau gilet pare-balles de TF1 nous manquons singulièrement d’informations fiables. Alors, comme il s’agit d’affaires sérieuses avec des types qui, en ce moment même, se font zigouiller, j’aime autant ne pas m’en mêler… jusqu’à nouvel avis.
Il me reste quoi, là, pour le coup, à vous servir en guise de dessert? Eh oui, pardi, le Pape!
Encore heureux qu’il soit là, ce brave Francesco, avec ses sorties toujours imprévisibles de jésuite-gauchiard moralisateur. La semaine dernière, retour de Suède où il avait pu constater des changements évidents dans une population passée du coloris sucre-en-poudre uniforme à un chouette patchwork susceptible d’aller du marron clair jusqu’au noir le plus invisible en plein jour d’hiver boréal. Probablement impressionné par le côté paradoxal de l’impression visuelle, ce bon Vicaire du Christ crut judicieux, dans l’avion qui le reconduisait au bercail vatican, de faire à la presse une surprenante déclaration. L’idée exprimée par le Saint-Père revenait à préconiser l’accueil des « migrants », bien sûr, mais jusqu’à un certain point, faut pas déconner. Parce que vous comprenez, il convient essentiellement d’éviter de dépasser ses capacités d’absorption, lesquelles, comme toutes choses en ce bas monde, se révèlent nécessairement limitées. D’accord, certains peuvent plus, d’autres moins, par exemple au Vatican c’est deux familles syriennes, soit un total de soixante deux personnes alors qu’on s’attendait à huit, on s’arrêtera donc là et c’est déjà pas mal, flûte, faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, m’enfin! Oui, parce que, comprenez vous, si on en accepte trop, on n’arrive plus à les intégrer, voilà l’os et par conséquent ils se ghettoïsent, les mecs, et ça faut surtout pas, c’est très mauvais, pire que tout! Une fois ghettoïsés, vous n’en tirez plus rien, par exemple même pas question de les convertir, au contraire ils se radicalisent et nous le mettent bien profond à nous autres Catholiques! Alors siouplait, qu’il dit François, ne dépassez pas la dose prescrite, démerdez vous comme vous voulez, hein, et allez dans la Paix du Christ. Amen…
Mince alors, et si on l’invitait à venir faire un petit voyage à la Courneuve ou à Chateloup les Vignes, des coins comme ça, histoire de lui conforter les convictions? Parce que la Suède, oui, il s’agit de dix pour cent de la population, ça craint grave, bien sûr… mais dans les lieux dont je vous parle il verrait du cent pour cent, le Pape et si jamais il en sortait vivant -a fortiori dans le cas contraire- il pourrait peut être en toucher deux mots au Père Éternel…parce que nous, au point où nous en sommes, sans intervention divine nous ne risquons pas de nous en dépêtrer!
Remarquez, dès hier soir à Rome devant un parterre de « mouvements populaires » il rectifiait un peu le tir, tout de même. Avec l’idée suivante que lorsqu’il faut sauver des établissements financiers de la banqueroute on trouve toujours des sommes colossales à mettre au pot (il a dû louper le coche Lehman Brothers, le Souverain Tonpif -comme dit Grauburle-) mais qu’en revanche, lorsqu’il s’agit de refaire la cerise à tous ces pauvres types qui crèvent la dalle en Afrique, là y a plus un rond. En somme, comme il dit, la « banqueroute de l’Humanité » tout le monde s’en fout!
Au fond il n’a pas tort, Pope Francis, et puis, « la banqueroute de l’Humanité » (j’ai vérifié, il ne faisait aucunement allusion à la dèche du quotidien communiste) c’est drôlement bien trouvé, et puis c’est drôlement vrai, en plus…alors tenez, ça va me faire mon titre, au moins ça que les Islamistes n’auront pas!

Amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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