16 novembre 2016

Histoire des mennonites en Bolivie


Différentes communautés mennonites se sont établies à l’est de la Bolivie, vivant en autarcie et dans un isolement quasi complet.

Les mennonites boliviens – facilement reconnaissables à leurs cheveux blonds et à leurs vêtements sombres –, chrétiens anabaptistes parmi les plus traditionnels et conservateurs au sein de la communauté de mennonites d’Amérique du Sud, vivent essentiellement dans les provinces de Santa Cruz et de Beni. Ils sont arrivés par petits groupes dans les années 60, tout d’abord du Paraguay, où ils s’étaient installés dans les années 20, puis du Canada, du Belize et du Mexique. D’autres ont suivi, notamment des pays voisins, Pérou, Brésil, Argentine et Chili.

En 2010, ils étaient environ 60 000, divisés en 57 colonies. Il existe également une frange de la population bolivienne qui s’est convertie au mennonisme.

Les mennonites tirent leur nom de Menno Simons (1496-1561), un prêtre originaire de Frise (Pays-Bas), converti à l’anabaptisme pacifique.

Ils rejettent le monde moderne, font preuve d’une sobriété exceptionnelle et d’une grande ardeur au travail, rejettent la violence et la paresse.

La vertu d’hospitalité est pour eux d’une importance divine. Entre le XVIIIe et le XXe siècle, le respect de ces principes les poussa à se déplacer à travers l’Europe centrale et en Russie.

Le gouvernement bolivien autorise les mennonites à avoir leur propre système éducatif dans leur *dialecte **issu du bas-allemand*, le Plautdietsch, et à pratiquer librement leur religion dans leurs églises. En contrepartie, ils doivent exploiter la partie orientale de la Bolivie où ils vivent et ne doivent travailler que dans l’agriculture et l’élevage. Seuls les hommes sont autorisés à apprendre quelques mots d’espagnol pour commercer.

En 2010, ils étaient environ 60 000, divisés en 57 colonies. Il existe également une frange de la population bolivienne qui s’est convertie au mennonisme.

Aujourd’hui, ils sont devenus un moteur indispensable de l’économie et du développement de la région de Santa Cruz. Ils sont parvenus à cultiver des terres là où aucun Bolivien n’avait réussi auparavant.
Pratiquant une agriculture intensive, principalement de blé et de soja, les mennonites utilisent désormais des tracteurs, petite entorse à la modernité ! Il existe cependant des colonies plus progressistes que d’autres.


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