20 novembre 2016

Des tribunaux islamiques britanniques privés appliquent la charia


On sait peu de choses sur les tribunaux islamiques britanniques, dont le statut n'est pas officiel. Selon les études, il y en aurait entre 30 et 85 dans le pays - assez pour qu'il y en ait un dans chaque communauté musulmane.

Selon une étude de Machteld Zee, chercheur en droit à l'Université de Leiden, les tribunaux islamiques britanniques enferment les femmes dans une "captivité maritale". Les juges jugent "toujours en faveur de l'homme" et s'abstiendraient de dénoncer aux autorités les cas de violence conjugale, des allégations niées par le Islamic Sharia Council britannique.

Ces tribunaux britanniques privés qui appliquent la charia et brisent la vie de milliers de femmes outre-Manche

En Grande-Bretagne, des tribunaux islamiques privés pratiquent la charia, dans le cadre de la loi. Ils sont accusés de nier l'égalité entre hommes et femmes et de couvrir toutes sortes d'abus.

On sait peu de choses sur les tribunaux islamiques britanniques, dont le statut n'est pas officiel. Selon les études, il y en aurait entre 30 et 85 dans le pays - assez pour qu'il y en ait un dans chaque communauté musulmane. Ici, celui de Londres.

Au Royaume-Uni, les tribunaux islamiques sont non seulement autorisés mais encouragés par le gouvernement, qui voit dans cette organisation de l'Islam un moyen de marginaliser les extrémistes. Si les décisions de ces tribunaux n'ont pas force obligatoire, ceux-ci peuvent formuler des jugements privé. Ils sont reconnus comme des structures de médiation et d'arbitrage par une loi de 1996 qui encadre leur activité. Mais de nombreux éléments donnent à penser que la réalité est loin d'être rose. A l'heure où plusieurs candidats, de gauche comme de droite, parlent d'"organiser" un "Islam de France", il est peut-être judicieux de se pencher sur ce modèle britannique…

Comme les tribunaux rabbiniques et les tribunaux de droit canon (catholiques), la plupart des cas que doivent gérer les tribunaux islamiques sont liés à la situation familiale, et notamment au divorce.

Une enquête du Daily Mail révèle que de nombreux tribunaux islamiques britanniques ne reconnaissent pas un divorce civil britannique comme un divorce conforme à la charia, contrairement aux autorités islamiques de pays comme le Pakistan ou le Bengladesh. Si la femme n'a pas obtenu de divorce islamique, elle est considérée comme adultère.

Selon la charia, un homme peut répudier sa femme simplement en disant "Je divorce de toi" trois fois, mais pour divorcer, une femme doit apparaître devant un tribunal islamique et répondre à des questions.

L'enquête relate l'histoire de Lubna, femme d'origine pakistanaise, qui a quitté son mariage arrangé parce que son mari la battait. Après avoir quitté son mari, elle a obtenu un divorce civil et la garde des enfants. Après que son mari l'a traité d'adultère devant toute leur mosquée, elle a consenti à apparaître devant un tribunal islamique. Le tribunal ne l'a pas autorisée à s'exprimer, et lui a ordonné de se réconcilier avec son mari. "J'ai essayé de leur raconter la violence et les abus dont j'ai souffert pendant tout mon mariage, mais on m'a dit de me taire. Ils n'ont également pas laissé ma mère parler."

Si les tribunaux civils britanniques avaient caché la nouvelle adresse de Lubna à son ex-mari, les tribunaux islamiques l'ont communiquée. Après cela, selon son témoignage, son ex-mari a menacé de la tuer, a enlevé ses enfants et l'a violée.

On sait peu de choses sur les tribunaux islamiques britanniques, dont le statut n'est pas officiel. Selon les études, il y en aurait entre 30 et 85 dans le pays - assez pour qu'il y en ait un dans chaque communauté musulmane.

Selon une étude de Machteld Zee, chercheur en droit à l'Université de Leiden, les tribunaux islamiques britanniques enferment les femmes dans une "captivité maritale". Les juges jugent "toujours en faveur de l'homme" et s'abstiendraient de dénoncer aux autorités les cas de violence conjugale, des allégations niées par le Islamic Sharia Council britannique.
 

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