05 novembre 2016

Ce que fait l’or en temps de crise politique


Il y a une semaine, nous aurions pu croire que le gouvernement américain allait se trouver ancré plus fermement encore entre les mains des banques, des syndicats du secteur public et des entrepreneurs de la défense. Trump implosait, et les marchés se prélassaient dans l’espoir de voir affluer les liquidités en provenance d’une Fed revitalisée. Les valeurs de réserve, comme l’or, ont été abandonnées en faveur des actions.

C’est alors qu’Anthony Weiner est revenu du monde des morts pour tout remettre en question. Les sondages se sont resserrés, notamment dans les Etats clés susceptibles de déterminer l’issue des élections, et il est désormais concevable qu’un outsider finisse par prendre le contrôle de la régulation bancaire et des codes nucléaires, avec toutes les incertitudes que cela implique.

Les marchés, qui ne se lassent jamais d’être dorlotés par le gouvernement, n’apprécient pas cette idée. C’est pourquoi le capital est soudainement terrifié. Où est-ce que tout cela nous mènera ? Tout droit vers les métaux précieux :

 

 

Il est désormais possible, voire même probable, que l’établissement en place reste au pouvoir le 9 novembre, auquel cas la panique s’apaisera et le capital ressortira de nouveau des marchés des métaux précieux. Mais sur le long terme, cela n’aura aucune importance, pour deux raisons :

Tout d’abord, la stabilité financière qui découle de l’achat d’obligations et d’actions par les banques centrales et garantit les bilans de produits dérivés des grosses banques est illusoire. Les gouvernements tiennent le tigre par la queue, et à mesure que la dette grimpera tout autour du monde, ce tigre se montrera de plus en plus enragé. Il finira par se retourner pour ne faire qu’une bouchée des idiots qui essaient de le contrôler. Une crise de la dette plus épique que toutes celles que nous avons pu traverser jusqu’alors est rendue plus probable par chaque nouvelle émission d’obligations. Et quand l’effondrement surviendra, le capital se comportera de la même manière qu’en 2009 : en se tournant vers les actifs tels que l’or, qui ne peuvent pas être créés en des quantités illimitées par des gouvernements devenus hors-de-contrôle.

Deuxièmement, Trump n’était qu’un coup de semonce. Il est venu nous prouver qu’il existe une niche sur le marché politique pour ceux qui chercheraient à dénoncer les failles et les inégalités du système, et que beaucoup seraient prêts à supporter une version moins viciée de Trump. Si quelqu’un de plus raffiné venait un jour ramasser son flambeau, il pourrait connaître une victoire écrasante.

Ce qui nous laisse aujourd’hui face à trois scénarios potentiels :

1) Trump gagne et le marché de l’or flambe, pour voir le prix du métal grimper parfois d’une centaine de dollars par jour.

2) Clinton gagne et tout continue comme avant jusqu’à ce que le système s’effondre sous le poids de sa propre corruption – ce qui déclenchera une ruée vers les métaux précieux.

3) Les prochaines élections voient arriver un individu similaire à Trump, mais plus raffiné, qui parviendra à briser les banques, à auditer ou à abolir la Fed, et à mettre à genoux l’empire militaire global. Auquel cas le capital affluera également sur le marché de l’or.

Peu importe ce qui se passera, toutes les tendances laissent supposer un chaos complet. Et le chaos est toujours une bonne chose pour les métaux précieux.

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