08 octobre 2016

Un homme : Bernard De La Villardière


Voici quelques jours que je suis la cible d’un certain nombre de médias – notamment sur Internet – pour ne pas avoir dit « bonjour » (ce qui est faux) à la bande de « loulous » qui m’a ensuite pris à partie, à Sevran, lors d’une tentative d’interview du propriétaire de la mosquée dites « des Radars ». L’intégralité de la vidéo de l’altercation ayant été fournie par M6 au site Puremédias, il est possible à chacun, depuis quelques heures, de se rendre compte de l’inanité des reproches qui me sont adressés.

Cette fausse polémique m’a évidemment atteint car elle révèle le mal profond dont souffre la presse française. J’aurais aimé qu’elle commente plutôt, ce que nous avons contribué à révéler à travers ce premier numéro de Dossier Tabou : l’incapacité des autorités publiques – au niveau national et local – à encourager voire organiser un islam conforme aux valeurs de la République.

Par lâcheté et/ou clientélisme électoral, on laisse des organisations plus ou moins fondamentalistes et inféodées à des puissances étrangères prendre le contrôle des mosquées, des écoles confessionnelles et donc des esprits.

L’émission a fait un joli score d’audience avec plus 2 400 000 téléspectateurs. Elle a fait office de psychothérapie à en croire les multiples témoignages recueillis depuis. Nous avons posément montré, expliqué, dénoncé, ce que nombre d’entre nous ressentions confusément. Pour cela, nous nous sommes appuyés sur des musulmans qui évoquent ces dérives depuis des années en prêchant dans le désert. « Islam en France : la République en échec » est en passe – avec plus de 900 000 clics en 7 jours - de battre des records, en nombre de vidéos vues, sur le site du groupe M6. A voir ou à revoir.

Il y aurait bien des choses à dire encore sur ce sujet. Il y aurait matière à le prolonger en s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles les gouvernements successifs se sont couchés devant les assauts de l’islam radical. Que plus de la moitié de la dette publique française soit détenue par des fonds étrangers ne doit pas être innocent dans cette forfaiture ! 

A la manœuvre, il y a d’abord Jean-Louis Bianco, le président de "l’Observatoire de la Laïcité", qui nous a adressé une lettre d’indignation qui vaut son pesant d’or. Elle illustre la timidité pour ne pas dire la complaisance d’un organisme – financé par le contribuable – censé défendre les couleurs de la laïcité à la française. L’ancien ministre socialiste conteste qu’il y ait, de la part d’agents publics, de « multiples arrangements » avec les lois de la République. Il est pourtant aux avant-postes : en quelques mois, quatre membres de l’Observatoire ont démissionné, jugeant le président Jean-Louis Bianco trop accommodant face aux revendications islamistes.

Mais revenons aux méthodes de certains de mes chers confrères, grands donneurs de leçon de déontologie... qui n’ont pas pris la peine avant de publier leurs saillies moralisatrices – à part une ou deux exceptions – de m’appeler pour connaître ma version des faits sur le tournage à Sevran.
Il est vrai qu’il leur est plus facile de relayer de fausses polémiques sur Internet pour faire le buzz ou de donner un semblant de contenu à des talk-show qui sonnent creux. C’est ainsi que dans une étrange mise en scène, la télé dévore ses propres enfants. Il suffit de voir les sympathiques chroniqueurs de Cyril Hanouna jouer les têtes de Turc du grand Mamamouchi du PAF. 

Je n’aime pas les attaques ad hominem mais puisque je suis devenu de la chair à canon pour gagner des clics ou des téléspectateurs, je vais tout de même faire une petite exception en m’en prenant aux deux extrémités du spectre des « idiots utiles » de l’islamisme. 
D’abord – et en tout bien tout honneur - Enora Malagré, de chez Hanouna ( C8 ). Elle m’a traité de menteur avec une autorité de vestale au vu de la vidéo tronquée diffusée par Buzzfeed. Parmi les crétins décérébrés qui me mordillent les mollets depuis quelques jours, elle figure en pièce de choix.
Enora Malagré donc, et son contentement d’elle-même. L’expression de la bêtise rendue arrogante par le simple effet de l’exposition télévisuelle. Son patron, Cyril Hanouna m’avait invité dans son émission il y a quelques mois à l’occasion de la sortie de l’Homme qui Marche chez Calmann-Lévy. J’avais dit oui. Mes enfants m’ont finalement dissuadé de m’y rendre. Je suis peut-être un mauvais journaliste mais j’ai bien élevé mes enfants. Si l’un des animateurs préférés des Français se reprend, je pourrais peut-être leur désobéir. 

A l’autre extrémité du spectre, sur son versant idéologisé : Eric Mettout.
http://blogs.lexpress.fr/…/le-drole-de-journalisme-de-la-v…/
Il exhale sa haine bien au chaud dans une des nombreuses usines à contenus du milliardaire Patrick Drahi. Dur, dur pour un ancien employé de SOS Racisme. Il est vrai que lui et son patron sont les complices objectifs des deux travers qui menacent le monde : la névrose égalitaire et le capitalisme sans foi ni loi. Eric Mettout se rend-t-il compte que son job de directeur adjoint de la rédaction de l’Express.fr en fait un négrier ? Il demande de pisser de la copie à longueur de journée à des journalistes bien planqués derrière leur ordinateur et qui ne connaissent pas grand-chose du monde qui les entoure. Il en fait des snipers pour régler ses comptes avec la vie et ses fantasmes fracassés par la dure réalité. Sectateur du « vivre ensemble », il trouve insultant que j’interviewe un imam devant un foyer djihadiste en banlieue. Quoi ? Un type avec une particule et des chaussures de ville tâchant de comprendre pourquoi des gosses ont pu rejoindre les rangs de Daech – et pour certains en mourir ? Un comble : l’ancien activiste me reproche de jouer les boutefeux. Ce qu’il ne supporte pas – comme quelques uns de ses collègues – c’est que Dossier Tabou ait fait voler en éclat son fantasme d’une société à sa sauce, morcelée comme « les territoires perdus de la République » et dominée par la haine et l’inculture. SOS Racisme a cédé la place aux Indigènes de la République. Le « vivre ensemble », selon Eric Mettout et ses amis, c’est chaque communauté sur son territoire et sus aux journalistes qui ne sont pas ses potes ! 

J’ai bien évidemment reçu ces derniers temps de nombreux messages de soutien. Dossier Tabou pour son premier numéro a fait un carton en terme d’audience et de notoriété. J’aurais à cœur avec mes équipes et grâce au soutien de M6, de ne pas décevoir les attentes des téléspectateurs lors de la deuxième édition. Et je me promets d’aller partout, sans amertume... et sans tabou !


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