15 octobre 2016

Un Eléphant blessé


Les très récents débats de l’élection présidentielle américaine ont soulevé quelques questions intéressantes, telles que : si les Romains avaient pu voter, auraient-ils élu Caligula ? Le Parti Républicain pourra-t-il se remettre de l’épisode Donald Trump ? Et si les bureaucrates du parti décidaient de tirer le tapis de sous les pieds de Trump, comme ils menacent de le faire (ce par quoi ils entendent cesser de financer sa campagne), couleraient-ils quand même avec lui ? Les États-Unis sont-ils encore une nation, ou sont-ils devenus le plus gros comedy club du monde ? Où est le Deep State quand nous avons vraiment besoin de lui ?

L’odeur qui se répand au travers des terres est celle des Républicains et de leurs chevelures en feu. Et pourtant, les gloussements de surprise d’Hillary face à la fissure qui s’ouvre sous les pieds de son adversaire finiront par s’estomper à mesure qu’elle réalisera ce qui l’attend dans le bureau ovale. Pleurez pour votre pays !

La seule bonne chose qui ressortira de ces élections sera la certitude de voir certains débris politiques balayés par ce que William Strauss et Neil Howe appelaient le Fourth Turning, et qui se profile aujourd’hui à l’horizon. Dans le miasme d’imbécilités qu’est cette campagne électorale, les dures réalités de notre temps finiront par émerger, et les téléspectateurs par réaliser qu’il ne s’agit pas que d’une simple émission de divertissement.

Les autres nations majeures du monde ne s’opposent pas aux Etats-Unis, comme voudrait nous le faire croire Hillary, mais tentent raisonnablement de contenir le taureau enragé qu’ils sont devenus – et leurs deux candidats qui font tout leur possible pour s’engager dans une troisième guerre mondiale avec la Chine et la Russie respectivement. La solution de dernier recours qui se présente aux escrocs des tabloïdes sera de blâmer la Russie pour s’être mêlée à nos élections. La guerre, mes enfants, n’est plus très loin.

Il devient trop tard pour éclaircir les confusions semées par cette terrible campagne. A partir de maintenant, tout ne sera plus question que de voir comment se déposera la poussière. Alors que se développe en arrière-plan un effondrement global des finances, qui s’avèrera déterminant pour l’avenir des Américains. Au cours des semaines qui nous séparent encore des élections, les banques européennes auront de plus en plus de difficultés à dissimuler leur insolvabilité, et les politiciens de l’euroland tenteront désespérément de fourrer de papier leurs institutions fissurées. Très peu pourraient nous dire ce qui se passe vraiment sur le système bancaire chinois, mais ce qui est certain, c’est qu’il nous fait parvenir des secousses qui deviennent difficiles à ignorer. Soyez certain que Wall Street et les banques américaines en seront affectées. Le potentiel d’effondrement des marchés et des devises du monde est au plus extrême. Il ne reste plus qu’à savoir si cet effondrement surviendra avant ou après les élections.

Nous verrons ensuite ce qui se passe lorsque les institutions financières ne peuvent plus se faire confiance les unes aux autres. Le commerce s’arrête. Les économies s’écroulent. Les prétendus s’évaporent. Si la situation devient suffisamment catastrophique, les rayons des supermarchés se vident en trois jours, pour laisser place à un ouragan financier sans vent et sans pluie. Et croyez-moi, ce sera assez terrible comme ça. Hillary, si elle est élue, ne pourra pas jouer à FDR-2. Elle se trouvera coincée dans le rôle de Hoover, le Retour, à présider sur un monte-charge économique dont le câble a été scié. Attendez-vous à voir souffrir le dollar. A des actions d’urgence. Et à des conséquences inattendues de ces actions.

Si ces débats ont un côté positif, c’est bien leur échec effrayant à rassurer le public américain qui espérait peut-être voir arriver un chef efficace pour l’aider à faire face aux difficultés à venir. Je ne suis certainement pas le seul à me demander qui émergera des ruines. Je suppose que ce sera quelqu’un dont nous n’avons encore jamais entendu parler, comme Bonaparte en France en 1792. Nous ne sommes pas entièrement une nation de clowns, mais il est certain que, ces derniers temps, nous en ayons beaucoup donné l’impression.

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