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17 octobre 2016

Seulement 11% des Français trouvent que l'immigration a un impact «positif»


Dans la même enquête, 57 % indiquent qu’il y a « trop » d’immigrés dans le pays…


La France ouvre les yeux. Une majorité de Français, 57 %, estiment qu’il y a « trop » d’immigrés dans leur pays, et seulement 11 % trouvent que l’immigration a un impact « positif » dans le pays, selon une étude de l’institut Ipsos* rendue publique ce lundi.


Pour 54 % des sondés, l’immigration force la France à abandonner sa culture, d’après cette étude réalisée en juin-juillet, avant les attentats jihadistes de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray. 60 % des Français estiment que l’immigration a un impact négatif sur les services publics, 63 % que la plupart des réfugiés « ne pourront pas s’intégrer » et 45 % se prononcent pour la fermeture des frontières aux réfugiés. Enfin 67 % des interrogés pensent que « des terroristes se font passer pour des réfugiés pour entrer dans l’hexagone » et 54 % estiment que la plupart des personnes se présentant comme des réfugiés « n’en sont pas véritablement ».

Une tendance globale dans le monde

Si ces chiffres mettent en lumière une crispation « particulièrement prégnante » de l’opinion autour de l’immigration en France, dans le contexte des attentats jihadistes et de la crise des migrants, la tendance est similaire dans le monde, quoique « légèrement moins marquée » en moyenne dans les 21 autres pays concernés par l’enquête d’Ipsos. 49 % des interviewés des pays étudiés considèrent que les immigrés sont trop nombreux (85 % en Turquie, 65 % en Italie, 40 % en Espagne). 20 % considèrent que la présence d’immigrés est positive pour leur pays (36 % au Canada, 18 % en Allemagne, 6 % en Turquie).



« Les images de l’afflux de réfugiés sur les côtes méditerranéennes, entre autres, accentuent la crainte de phénomènes migratoires incontrôlables dans la plupart des pays d’Europe, avec un enjeu clef : leur capacité à s’intégrer », a-t-il ajouté, soulignant que « cette étude soulève des craintes et des tendances dont nous pouvons anticiper l’écho lors des débats à venir de la campagne pour l’élection présidentielle de 2017 ».

*Etude réalisée en ligne par Ipsos dans 22 pays, du 24 juin au 8 juillet 2016, sur 16.040 individus constituant un échantillon représentatif de la population âgée de 16 à 64 ans.


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