Peu avant 16 heures, un rassemblement s'est formé sous le pont de la rocade à l'entrée du camp, pour protester contre les conditions d'accueil des réfugiés. Les forces de l'ordre ont repoussé les manifestants à l'intérieur du camp, "en raison de l'interdiction de la manifestation", justifiée par des risques de troubles à l'ordre public, selon la préfecture. Le syndicat SGP Unité Police FO affirme que 700 grenades lacrymogènes ont été tirées durant ces heurts, qui ont duré plus de trois heures et mobilisé plus de 200 membres des forces de l'ordre.
Plusieurs blessés
Les services de l'Etat ont fait état de trois blessés légers dans les rangs des CRS, touchés par des jets de pierres. Un photographe de l'AFP a également été atteint par "un caillou gros comme une pomme". Plusieurs véhicules ont été endommagés. Selon un journaliste indépendant sur place, des manifestants ont aussi été blessés.
Un face-à-face aussi violent n'était pas survenu depuis le début du démantèlement, le 29 février, de la partie Sud du plus grand bidonville de France. Ces affrontements avaient fait cinq blessés.
Des bus bloqués, "une entrave à la liberté de circulation"
Environ 150 personnes, parties de Paris dans quatre bus dans la matinée en direction de Calais, ont été bloquées par les forces de l'ordre à un péage autoroutier aux abords de Saint-Omer (Pas-de-Calais). Elles n'ont pas pu rejoindre Calais et ont dû retourner vers Paris, selon France 3 Nord-Pas-de-Calais.
"Il y a une entrave à la liberté de circulation qui est manifeste et grave, assortie de menaces légères, a dénoncé une passagère, Romane, sur franceinfo. C'est inquiétant." Selon elle, les passagers ne comptaient pas manifester mais aller dans la "jungle" pour "donner un coup de main et rencontrer les personnes sur place".
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