17 octobre 2016

Bob, dit L’Âne


Évidemment il y était Maître Jean Trentasseur à la cérémonie d’hommage aux victimes du 14 Juillet. Pas en qualité de victime, vous pensez, ces gens-là ne se mêlent jamais à la plèbe béate qui s’émerveille en foule à la vue des feux d’artifice, mais en tant que notable socialo, ancien député mitterrandien et donc vieille-pie comme on dit puis, invitable dans tout ce qui se fait de bien en termes de cérémonies républicaines. La présence auguste (comme le clown) du Président de la Répupu constituant une raison dirimante d’aller hommager en cœur avec le gratin local, sublimé, magnifié et monarchisé par Son Altesse Sérénissime Bébert, deuxième du nom, venu en voisin ce qui somme toute apparaît plutôt sympathique. Outre les deux chefs d’état précités, se pressaient là, le ban et l’arrière ban de l’aristocratie politicarde depuis Nicolas Sarko jusqu’à Marine Le Pen en passant par l’incontournable Estrosi maire de fait de la ville de Nice, son féal Pradal, maire de droit mais en quelque sorte maire-deux, maire de paille, maire de substitution, maire de secours, maire de convenance, maire de… oh et puis merde! on va pas y passer la nuit, vous m’avez compris, non?
Très ému, Trentasseur, touché par le caractère poignant voire déchirant, d’une cérémonie œcuménique très réussie, avec vibrante Marseillaise par les petits chanteurs niçois tout blancs, une rose également blanche pour chaque macchabée, histoire de lui faire la jambe plus belle et discours à vous tirer les larmes. Très chouette en somme, digne, courtois et apaisé. Réconfortant même, comme il dit, le Maître, une remise des pendules à l’heure, après les ignobles sifflets de la minute de silence, sur la Prom, en Juillet. Désormais tout le monde pourra faire son deuil, notamment celui de leur chiffre d’affaire pour ce qui concerne les marchands de soupe, de fringues et de souvenirs, considérablement désertés par une clientèle touristique peu encline à venir risquer sa peau dans un nid de frelons islamistes.

Et puis, comme le fait observer le brave Grauburle, ce genre de manifestation mieux vaut le pratiquer entre soi, n’est-ce pas, loin du vilain populo malotru toujours prêt à voir le mauvais côté des choses. Dans un enclos claquemuré, gardé par une flicaille nettement plus efficace que celle du mois de Juillet, les cérémonies apparaissent vachement télégéniques, un Hollandouille au garde à vous, tout seul flanqué de quatre-vingts cirrhoses- je veux dire quatre-vingts six roses – ça vous a plus de gueule qu’un Vallsounet hué par une meute hurlante de sale fachos en rogne. Le seul petit truc qui le gêne, Grauburle, ce sont toutes ces envolées oratoires qui traitent de terrorisme, de barbarie, d’inhumanité, comme s’il s’agissait de calamités surgies de la terre ou des cieux , de cataclysmes naturels, un peu comme si la Promenade avait morflé un gros tsunami, le jour de la fête nationale, ou un cyclone meurtrier, quelque chose comme ça, une vacherie de la fatalité, en somme. Sauf que là pas du tout, le malheur est venu d’une saloperie de Tunisien ( cf. https://nouratinbis.wordpress.com/2016/07/17/tes-alle-voir-le-feu-dartifice/ ) repris de justice, bien connu des Services de Police…mais pas assez, vu qu’en douce il préparait son coup, l’ordure, depuis plus d’un an avec plein de complices. Autant on n’a aucune prise sur les phénomènes atmosphériques ou sismiques, autant là il suffisait d’expulser le salopard et on n’en parlait plus et pas besoin de cérémonie émouvante, les quatre-vingts six morts vivraient toujours et les quatre-cents blessés courraient encore comme des lapins de garenne. Seulement voilà, les Gauchiards avec leur humanitarisme à la con, tous ces droidlommistes et leur idiots utiles, comme Sarko, tiens, le liquidateur de la « double peine »! Bande de salauds, à verser des larmes de crocodile devant les caméras alors que les vrais coupables ce sont eux, bien plus que le Calife Al Baghdadi et ses abrutis d’affidés shootés au Coran et à la haine des « Croisés ».
On ne saurait lui donner tort à Grauburle, moi je trouve. C’est indécent, obscène, de venir parader devant le pauvre monde quant on a laissé faire, voire suscité! Il n’y a qu’ à voir la gueule qu’elle a pris aujourd’hui, la pauvre Nice, truffée de fatmas bâchées et de barbus-basanés pas tibulaires mais presque. Tous ces gens-là grouillent dans des lieux où naguère il faisait bon vivre à l’ombre des platanes et des jeunes filles, en fleur ou pas, mais légères et court-vêtues comme il sied au pays de l’éternel printemps. Dans les années cinquante-soixante vous vous baladiez partout dans la Ville, sans crainte, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, vous pouviez même sortir de chez vous sans fermer la porte, vous ne risquiez que le courant d’air vicieux, briseur éventuel de vitres…aujourd’hui on vous défonce même les portes blindées… Les « Chances Pour la France », que voulez vous, le « Vivre Ensemble »! Et les pourris qui nous ont fourgué la camelote se pointent la gueule enfarinée pour en déplorer les inéluctables conséquences! Ils veulent qu’on les aime, en plus, qu’on vote pour eux… puissent-ils tous aller se faire foutre et crever la gueule ouverte sous les décombres de leur République à la mords-moi le nœud! Mes potes et moi nous buvons aux morts, au passé aboli, révolu, bradé sur l’étal chatoyant de la Belle Pensée… A la bonne vôtre, mes amis, on est foutu mais on sait à qui on le doit (voir https://nouratinbis.wordpress.com/2016/06/19/moi-aussi-jaccuse-y-a-pas-de-raison/). Trinquons c’est tout ce qu’il nous reste à faire… et depuis le temps, trinquer on a pris l’habitude!

Mais je cause, je cause et ça n’empêche en rien le cirque démocratique de continuer son spectacle grotesque. Ze chauve must go on comme dirait Ali Juppé, lequel pratique à merveille la langue de Shakespeare depuis son petit séjour au Canada à la suite de sa condamnation à un peu de prison avec sursis. Le voilà donc en tête des sondages, ce brave Ali, on cherche à toute force à nous le vendre, c’est désormais limpide, Juppé c’est le favori des media autant que, pour sa part, le pauvre Trump en constitue la tête de turc. D’un côté le chouchou du consensus mou, celui qui ne fera de tort à personne et laissera le système prospérer tranquillement, de l’autre la brute épaisse qui vocifère, promet de ruer dans les brancards et remet en cause l’ordre si gentiment établi. Bien sûr on hiérarchise, la présidentielle française en comparaison de l’élection amerloque c’est crotte de bique contre lingot d’or mais tout de même, il faut absolument un président des States conforme aux intérêts de l’establishment et tant qu’à faire autant éviter en France la survenue d’un énergumène susceptible de jouer au clébard dans le jeu de quilles. Tout ce qui, chez nous, veut garder à coup sûr son petit fromage appelle Juppé de ses voeux, tout ce qui tient à rester assis en haut de l’hymalaya dollarienne des U.S.A. démolit systématiquement le père Donald, ce pelé ce galeux d’où viendra tout le mal!
Rien de plus fastoche d’ailleurs que de le dézinguer, ce mec, un vrai parangon du politiquement incorrect. Tant qu’on s’en prenait gentiment à ses petites affaires fiscales, en fin de compte on ne lui faisait pas grand tort; en revanche maintenant ils sont passés au lourd: les gonzesses! Et de ce côté là le gros rouquemoute se trimballe un passif à côté duquel même les turpitudes de ce sacré Bill Clinton passeraient pour gamineries de premier-communiant! Il n’a jamais fait dans la fleur bleue, c’est le moins qu’on puisse dire et son passé dans le show-biz et la télé réalité lui offrit toutes les occases possibles d’assouvir ses instincts les plus coquins. Seulement aux States tout le monde sait bien que ce genre de coquinerie passe très mal. Attention, ne confondons pas Donald et Minou la Tringlette (voir http://onefoutus.over-blog.fr/article-dominique-nique-nique-73839940.html) il n’est jamais parti menottes aux poignets entre quatre armoires à glace à chapeaux de boy-scouts, Trump, lui c’est plutôt le genre gros beauf à main baladeuse qui profite de petites pétasses prêtes sacrifier leur fion à la moindre apparition télévisuelle. Mais bon, de toute façon il en a suffisamment dit et fait pour dégoûter les femmes amerloques de voter pour lui. La Presse fera le reste: il est cuit Trump, si vous m’en croyez, les media et les nanas auront sa peau. N’oublions pas l’Évangile selon Matthieu: « Celui qui a vécu par l’épée périra par l’épée »! C’était une épée de plumard, l’ex-futur président des États-Unis, que le Dieu des queutards le tienne en sa sainte garde!

Et puis aussi, la raison n’a plus sa place dans un Monde Occidental qui mélange tout pour satisfaire aux exigences du marché de la vulgarité connarde, égalise par le plus bas au mépris de sa propre civilisation. Pour faire moderne, comme on disait de mon temps! Prenez le Prix Nobel de Littérature attribué à Bob dit l’Âne, par exemple, c’est y pas de la belle ouvrage, ça? D’accord vous me direz depuis quelques temps on les sentait partir en quenouille les zigotos de l’Académie Suédoise, déjà Le Clézio et Modiano ça commençait à puer le vérolé; toutefois, qu’on le veuille ou non, il s’agissait encore de littérateurs, bons ou mauvais ça peut se discuter, c’est la règle du jeu… mais Bob dit l’Âne putain, c’est à se les prendre et à se les mordre! Non mais vous vous rendez compte tout de même de la compagnie: Gide, Maeterlinck, Pirandello, Faulkner, Hemingway, Camus, Steinbeck, Mauriac, Soljenitsyne… et Bob dit l’Âne!
Partis comme ils sont, le prochain ils le refilent à Beyoncé … elle, au moins, elle possède un joli derrière!

Allez, passez quand même une bonne semaine.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.