10 octobre 2016

"Bien vivre ensemble" à Compiègne : Chasse aux vigiles


Le plus gros bailleur social de l'Oise avait fait appel à une société de sécurité privée pour rassurer les 4 000 locataires du Clos-des-Roses, un quartier sensible gangrené par la délinquance.

L'agression préméditée de quatre policiers, en mission de surveillance près de la cité de la Grande-Borne dans l'Essonne, relance le débat sur les zones de non-droit. Au Clos-des-Roses à Compiègne, on a chassé les vigiles...

S'il est une ville où les événements de Viry trouvent un écho particulier, c'est bien Compiègne. Dans cette commune de l'Oise de 41 000 habitants, on n'a en effet pas oublié la nuit du 6 au 7 avril dernier. La veille de ce mercredi-là, l'Opac, le plus gros bailleur social de l'Oise, a fait appel à une société de sécurité privée pour rassurer les 4 000 locataires du Clos-des-Roses, un quartier sensible gangrené par la délinquance, et permettre le bon déroulement de travaux. Plusieurs vigiles, épaulés par des chiens, prennent alors position.

Tirs de mortier

Mais leur présence nuit aux trafiquants. Dans la soirée du 6 avril, pour regagner le terrain perdu, une cinquantaine de délinquants déclenchent un incendie au nord de la ville. Une fois les secours mobilisés, ils attaquent sauvagement les quinze agents de sécurité. Deux bandes, constituées d'hommes masqués et encagoulés, useront de tirs de mortier et de jets de pierres pour chasser les vigiles qui devront s'abriter chez des particuliers avant d'être exfiltrés par la police. Six mois plus tard, les vigiles, promis à revenir, n'ont toujours pas réapparu.

(LP / Elisabeth Gardet.)

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