29 octobre 2016

Attention aux faux miels !


Le faux miel avec du sucre ajouté, plus fréquent qu'on en le pense 

Les apiculteurs français sont réunis en congrès cette semaine. Ils dénoncent l'arrivée sur le marché de miels de contrefaçon, coupés au sucre ou d'origine douteuse.

Faux étiquetage, origine trafiquée ou ajout de sirop de sucre : le marché international du miel est inondé de produits frauduleux, dénonce Norberto Garcia, président de l'Organisation internationale des exportateurs de miels.


"Le miel adultéré (modifié ou falsifié), c'est le principal fléau pour l'industrie apicole, plus que les pesticides ou les problèmes sanitaires", a assuré ce professeur argentin, invité au 21e Congrès de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), à Clermont-Ferrand. 

Moins de ruches, plus de miel : une anomalie "choquante"

Norberto Garcia a constaté que les exportations de miel ne cessent de croître : alors que le nombre de ruches a augmenté dans le monde de 8% de 2007 à 2013, l'exportation de miel dans le monde a augmenté de 61%.

"Ces statistiques montent une choquante anomalie allant complètement à l'encontre des tendances mondiales de baisse de productivité des ruches", a souligné Norberto Garcia.

Alors comment justifier de tels volumes ?

"La fraude est responsable de l'injection de volumes très importants de miels dilués à bas prix sur le marché mondial"

Car "la production mondiale n'est pas suffisante pour répondre à la demande mondiale".

Une telle situation pourraient pousser certains intermédiaires, dont des grossistes, à frauder de plusieurs manières possibles : en coupant le miel avec divers sirops bon marché produits à partir de céréales (maïs, riz) ou en modifiant la véritable origine botanique ou géographique du miel sur les étiquettes.

Un miel sur trois concerné


"De très nombreux pays en Europe ont augmenté leur exportations de miel l'année dernière. En parallèle, ils ont aussi augmenté leurs importations en provenance de Chine et les statistiques nous montrent que ce miel est ensuite réexporté et étiqueté comme produit local", a renchéri Norberto Garcia, estimant que des "acteurs locaux" pouvaient être complices de cette falsification.

Il a également fait état d'une étude sur la prévalence de la fraude dans le miel de l'Union européenne (datant de décembre 2015) ayant démontré que "32% des échantillons étudiés étaient non conforme, ou présumés non conforme".

Parmi les miels incriminés, les produits d'Asie sont selon lui considérés "à risques", au point que les autorités chinoises elles-mêmes tentent de remettre un peu d'ordre en analysant le miel exporté vers l'Union européenne.

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